La Turquie d’Erdogan : plus forte à l’intérieur, fragilisée à l’extérieur ?
Trente-six ans après le dernier coup d’Etat militaire, la Turquie a vécu une nouvelle expression de ce moment de chaos mêlant et confrontant pouvoir militaire et pouvoir politique.
Malgré la contestation dont fait l’objet la dérive autoritaire du pouvoir de Recep Tayyip Erdogan et son projet d’islamisation de la société, le putsch ourdi par une partie de l’armée n’a pas reçu le soutien escompté (par les militaires factieux) auprès des acteurs de la vie politique, économique et sociale. LIRE LA SUITE
Coup d’Etat en Turquie : à qui cela profite-t-il ?
Un coup d’État manqué a secoué la Turquie dans la nuit du 15 au 16 juillet. Pourquoi une partie de l’armée s’est-elle ainsi soulevée ? Comment comprendre l’échec du coup d’Etat des militaires ?
Nous savons que depuis maintenant plus de 10 ans, le pouvoir civil, incarné par le Parti de la Justice et du Développement (AKP) du président Erdogan, et l’institution militaire, sont engagés dans un bras de fer. En Turquie, l’armée se présente, à tort ou à raison, comme le garant de la laïcité, des valeurs kémalistes et républicaines. Celle-ci a vu d’un bien mauvais œil l’accession au pouvoir de l’AKP, considéré comme un parti islamiste. L’opposition entre les pouvoirs civil et militaire a été notamment ponctuée pendant plusieurs années de grands procès contre une partie de l’état-major, accusé de fomenter des complots pour renverser l’exécutif. LIRE LA SUITE