Chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris

Chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris
Notre-Dame de Paris le 8 juin. (Photo Thibault Camus. AP)

L’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris et le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) signent une convention de recherche et développement.

logo des deux établissements chargés de la restauration de la cathédraleL’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le 15 avril 2019, a causé des dommages importants sur des éléments constructifs en pierre.

 

La restauration de l’édifice réclame par conséquent des pierres neuves, compatibles avec le monument, dans des quantités importantes par rapport à ce qu’entraînent les travaux ordinaires d’entretien et de restauration des monuments historiques.

 

Pour répondre à ce besoin, l’établissement public et le BRGM ont défini un programme de recherche et développement portant sur l’identification, la caractérisation et la sélection de nouvelles pierres esthétiquement et physiquement compatibles avec les pierres endommagées. Ce programme débouchera sur un guide méthodologique de référence applicable à la cathédrale. Il pourra aussi servir à d’autres édifices de la région parisienne.

 

La méthodologie de recherche prévoit notamment des investigations géologiques en carrières et des essais en laboratoire sur échantillons de pierres. Lancé en juillet 2020, le programme fait intervenir des géologues, des sédimentologues, des géomaticiens et des techniciens de laboratoire du BRGM. Il associe le Laboratoire de recherches des monuments historiques (LRMH) du ministère de la Culture pour sa connaissance approfondie des pierres de la cathédrale.

 

Les pierres d’origine ont été initialement extraites du sous-sol de Paris. Il s’agit de roches calcaires d’âge lutétien, une couche géologique qui s’est formée il y a 41 à 48 millions d’années. De tels terrains affleurent en de nombreux secteurs du « bassin parisien » – plus grand des trois bassins sédimentaires français, qui couvre la majorité de la moitié Nord de la France avec une superficie de 110 000 km2 environ – et se trouvent encore exploités aujourd’hui pour la fourniture de pierres de construction dans une dizaine de carrières au nord de Paris, dans les départements de l’Oise et de l’Aisne. Ces calcaires lutétiens sont le fruit d’un processus complexe de sédimentation, que le programme signé entre l’établissement public et le BRGM prévoit d’étudier afin d’identifier les caractéristiques de pierres adaptées à la restauration de la cathédrale.

 

Prévu pour s’achever mi-2021, ce programme d’études s’intéressera en priorité aux carrières en activité, puis aux gisements non exploités susceptibles si nécessaire de fournir au chantier les pierres compatibles avec celles de l’édifice.

 

À propos de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris : Prévu par la loi du 29 juillet 2019, l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris a été créé le 1er décembre 2019. Il est préside par le général d’armée Jean-Louis Georgelin. Placé sous la tutelle du ministère de la Culture, il assure la conduite, la coordination et la réalisation des études et des opérations concourant à la conservation et à la restauration de la cathédrale. Il a également pour mission de valoriser le chantier et les métiers et savoir-faire qui y concourent. Pour en savoir plus www.rebatirnotredamedeparis.fr et pour suivre l’actualité du chantier : @rebatirnotredamedeparis sur Facebook et Instagram

 

À propos du bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) : Le BRGM, Bureau de recherches géologiques et minières, placé sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, du ministère de la Transition écologique et solidaire, et du ministère de l’Economie et des Finances, est l’établissement public de référence pour gérer les ressources et les risques du sol et du sous-sol. Il remplit diverses missions : recherche scientifique, appui aux politiques publiques, recherche partenariale, coopération internationale et aide au développement, prévention et sécurité minière, formation supérieure. C’est le service géologique national français. Retrouvez plus d’informations sur www.brgm.fr et sur @BRGM_fr sur Twitter et Instagram