Que sont les « bunker buster bombs » qu’Israël utilise ?

Appelées en anglais « bunker buster », les bombes anti-bunker, fabriquées essentiellement aux États-Unis, sont des munitions spécialisées conçues pour pénétrer profondément dans des structures fortifiées ou des installations souterraines avant d’exploser. Dotées de nez renforcés et de carapaces lourdes, elles s’enfoncent à travers des couches de terre, de béton ou d’acier, gagnant en puissance pour traverser des matériaux résistants. Une fois qu’elles atteignent une certaine profondeur, leur détonation se déclenche, maximisant les dégâts sur les cibles souterraines tout en réduisant l’impact en surface. Cela en fait des armes particulièrement efficaces pour détruire des bunkers, des tunnels ou des installations militaires enfouies en profondeur.

En frappant ces cibles souterraines par les airs, Israël chercherait à éviter les dangers et les difficultés liés à l’envoi de troupes au sol. Depuis 2000, ces bombes font ainsi partie de l’arsenal militaire israélien, avec la première livraison internationale de bombes anti-bunker GBU-28 en 2005. Développée initialement pendant la guerre du Golfe en 1991, cette arme américaine est l’ancêtre des nouvelles générations de bombes anti-bunker. Aujourd’hui, avec un poids de 30 000 livres (soit 13,6 tonnes), Washington produit la plus grosse bombe non nucléaire du monde, capable de percer 60 mètres de béton avant d’exploser. Cette méga-bombe, dont les États-Unis ont accéléré la production en mai pour en produire 6 à 8 par mois, contre deux auparavant, selon la plateforme Bloomberg, ne peut être larguée que d’un bombardier B-2 Stealth. Depuis 2021, Israël espère acquérir de son allié la bombe GBU-72 (pesant environ 5 000 livres, soit 2,2 tonnes), alors que les deux pays cherchent à éviter que l’Iran ne puisse produire une arme nucléaire.