La Turquie émet un mandat d’arrêt pour génocide contre Netanyahu

Date de publication :8 novembre 2025 à 11h53 GMT 

La Turquie  a émis des mandats d’arrêt pour génocide contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de hauts responsables de son gouvernement en raison de la guerre contre Gaza.

Le parquet d’Istanbul a annoncé vendredi des mandats d’arrêt contre 37 hauts responsables israéliens, dont le ministre de la Défense, Israel Katz, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, et le chef d’état-major de l’armée, le lieutenant-général Eyal Zamir.

Ces responsables sont accusés d’avoir commis un génocide et des crimes contre l’humanité à Gaza, ainsi que d’avoir ordonné des attaques contre la flottille mondiale Sumud , qui transportait de l’aide humanitaire vers l’enclave bloquée.

Israël a condamné cette initiative, le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar déclarant qu’il « rejette fermement et avec mépris » ces accusations, les qualifiant de « dernier coup de pub du [président turc Recep Tayyip] Erdogan ».

Le procureur turc a déclaré que les actions d’Israël à Gaza depuis octobre 2023 ont notamment consisté en des attaques systématiques contre des civils, des hôpitaux et des infrastructures critiques. 

Elle citait notamment le bombardement de l’hôpital baptiste al-Ahli, la destruction de l’hôpital de l’Amitié turco-palestinienne et le meurtre d’ Hind Rajab , six ans , touchée par des tirs israéliens alors qu’elle était piégée dans une voiture avec sa famille.

L’enquête porte également sur l’interception par Israël de la flottille Global Sumud en eaux internationales. Des militants qui se trouvaient à bord au moment du raid ont fourni des témoignages et des preuves médico-légales qui ont contribué à l’enquête.

Le parquet a indiqué que la procédure se poursuit « avec précision et sous tous ses aspects ».

L’an dernier, la Turquie s’est jointe à l’Afrique du Sud dans sa plainte contre Israël pour génocide devant la Cour internationale de Justice.

L’ancien ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a écrit sur X que les mandats d’arrêt visant de hauts responsables israéliens « expliquent clairement pourquoi la Turquie ne devrait pas être présente dans la bande de Gaza, que ce soit directement ou indirectement ».

La Turquie souhaite jouer un rôle au sein de la force internationale de stabilisation envisagée pour Gaza après la guerre, conformément au plan du président américain Donald Trump.

Cependant, les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à toute participation turque à la force internationale de stabilisation à Gaza.