«Une nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros»

L’Europe, la terre promise des chercheurs américains ? C’est en tout cas l’objectif poursuivi par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et par le président français Emmanuel Macron. Lors du discours de clôture de la conférence « Choose Europe for Science », organisée à Paris pour attirer notamment les scientifiques en poste aux États-Unis, Ursula von der Leyen a annoncé la mise en place d’une « nouvelle enveloppe de 500 millions d’euros afin de faire de l’Europe un pôle d’attraction pour les chercheurs ».

Ce projet est né après l’élection de Donald Trump fin 2024, et plus exactement lorsque l’administration américaine a décidé de couper nombre de subventions dédiées à la recherche. Une décision s’inscrivant dans un vaste plan de réduction du poids de l’administration fédérale américaine, pour lequel Elon Musk a été mobilisé.

À lire aussi États-Unis : une juge interpellée par le FBI pour l’entrave d’une arrestation de migrant

« Le rôle de la science à l’heure actuelle est remis en cause. L’investissement dans la recherche fondamentale, libre et ouverte est remis en question. Quelle énorme erreur d’appréciation […] La science est la clé de notre avenir ici en Europe », a ainsi affirmé Ursula von der Leyen.

« Refuge »

Emmanuel Macron de son côté a annoncé investir 100 millions d’euros afin d’attirer en France les chercheurs étrangers. Le but étant de créer un « refuge » pour les scientifiques. Le budget 2025 du ministère de la Recherche a pourtant enregistré une baisse d’un milliard d’euros cette année. Le salaire moyen d’un chercheur en France tourne autour de 3 600 euros brut par mois, primes et heures supplémentaires incluses, contre près de 6 000 euros aux États-Unis.