Un ex-chef de la DGSE parle d’une «taupe» des Russes au cabinet du ministère français de la Défense en 2017, puis rétropédale

Une "taupe" russe a réussi à infiltrer le ministère de la Défense en 2017, selon l'ancien patron de la DGSE, Bernard Bajolet. (Martin BUREAU / AFP)

Une «taupe» au service de la Russie officiait au sein du cabinet du ministère français de la Défense, selon l’ancien directeur du service de renseignement extérieur (DGSE), Bernard Bajolet, témoignant dans un reportage diffusé dimanche soir sur la chaîne France 5.

Figaro : Renaud Girard: «Peut-on empêcher une bombe iranienne?»Interrogé sur des informations faisant état d’un espion au service de la Russie travaillant pour le cabinet du ministre d’alors, Jean-Yves Le Drian, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, Bernard Bajolet affirme dans ce documentaire consacré au président russe Vladimir Poutine : «en effet, quand j’étais directeur général de la sécurité extérieure, je l’avais fait remonter» à l’exécutif.

« Les moyens que mettent les Russes, les Chinois, mais aussi d’autres [comme] les Américains, ne nous voilons pas la face, n’ont jamais été aussi importants »

Bernard Bajolet, ancien directeur du service de renseignement extérieur (DGSE)

«Dans les années précédentes on disait tout ça c’est terminé, après la Guerre Froide, on n’a plus à perdre son temps contre des espions qui n’existent plus (…), la priorité ce sont les affaires de terrorisme, mais pour autant, on voit bien que les activités d’espionnage n’avaient pas du tout cessé, et que les moyens que mettent les Russes, les Chinois, mais aussi d’autres [comme] les Américains, ne nous voilons pas la face, n’ont jamais été aussi importants».