DEVELOPPEMENT, RECONSTRUCTION

RESILIENCE POST-CONFLIT

Un dossier pour évoquer les solutions de développement et de « reconstruction » des territoires post-conflits au Moyen-Orient, et son sous-dossier particulier consacré au thème de l’environnement et conflits


LA RECONSTRUCTION DU LEVANT : LE DEFI DU SIECLE

Par Elias Masboungi,  10 juin 2019

La reconstruction de la Syrie et de l’Irak est un méga-chantier offrant des opportunités pour les entreprises du monde entier malgré les chasses gardées que s’attribuent la Russie, les USA, la Chine et d’autres pays encore.

Les chiffres (à la hausse) actuellement disponibles auprès d’institutions internationales dont la Banque Mondiale se situent entre 200 et 250 milliards de dollars US.

Des ingénieurs et spécialistes chinois, russes et européens se bousculent déjà dans les grands palaces de Damas et des entreprises libanaises courtisent chacun à sa manière les hauts responsables de Damas, Baghdad et Erbil. Les uns pour enlever des marchés relevant de leurs spécialités respectives, les autres pour sous-traiter ou financer des grands travaux. Les dirigeants des grandes entreprises ayant la bonne habitude de ne pas attendre que les armes se taisent pour se manifester. LIRE LA SUITE


L’association Héritage & Civilisation s’est donnée pour mission de transmettre le patrimoine de manière vivante et pédagogique. Elle est constituée d’une équipe de bénévoles provenant d’horizons variés : étudiants, archéologues, photographes, historiens, juristes, ingénieurs, entrepreneurs qui mettent à la disposition de l’association leurs compétences dans des domaines variés. Réunis par une même passion : sauvegarder le patrimoine comme lien entre les hommes, et ayant tous la volonté d’œuvrer pour la paix. L’association vient également d’être accréditée Club membre Français pour l’UNESCO.

Vous êtes alertés par les médias de la dégradation mondiale du patrimoine, un million d’espèces animales et végétales, risquent de disparaître à brève échéance de la surface de la Terre ou des fonds marins, des hectares de forêts sont malheureusement déjà partis en fumée. Nous faisons face à la destruction des sites antiques en Syrie et en Irak et dans le Monde. Nous sommes aujourd’hui en France touchés par l’incendie qui a détruit Notre Dame de Paris. Nous nous devons d’être acteur face à ces destructions.

L’association Héritage & Civilisation a décidé de réagir contre ces destructions en créant  un programme original de sauvegarde et de sensibilisation à portée internationale : Le programme ODYSSÉE.

L’image et le Numérique au coeur d’un programme éducatif d’échange international pour la sauvegarde du patrimoine. Le programme ODYSSÉE a pour ambition d’encourager  des jeunes de 10 à 13 ans, de classes du monde entier, à se projeter comme futurs acteurs et décideurs de la préservation du patrimoine culturel et naturel. EN SAVOIR PLUS


Le vieux souk d’Alep © AP / Aleppo Media Center AMC

20 et 21 janvier 2017 : Reconstruction post-conflit des Villes Historiques, colloque international musée Louvre-Lens, en partenariat avec l’IMA et l’ICCROM-ATHAR

À l’heure où plusieurs grands sites historiques et archéologiques du Proche-Orient font l’objet de diverses menaces, le musée du Louvre-Lens et l’ICCROM, par le biais de son Centre Régional de Conservation ICCROM-ATHAR, invitent à une réflexion sur le thème du patrimoine en danger. Cette réflexion sera menée dans le cadre de deux journées d’étude sur la reconstruction postconflit des villes historiques.
Ces journées s’inscrivent en parallèle de l’exposition-événement « L’histoire commence en Mésopotamie », présentée au Louvre-Lens jusqu’au 23 janvier 2017.
La première journée s’organisera autour de quatre tables-rondes : Actions des organisations internationales ; Réflexions sur la reconstruction postconflit ; Études de cas en Europe (Arras,Varsovie et Dresde) ; Études de cas au Moyen-Orient (Beyrouth et Alep). Cette première journée se terminera par une restitution des travaux. La deuxième journée sera, quant à elle, axée sur le rôle des acteurs de développement dans les processus de reconstruction. BROCHURE ET PROGRAMME

L’ICCROM est une organisation intergouvernementale au service de ses États membres qui promeut la conservation du patrimoine culturel sous toutes ses formes et dans le monde entier. Son mandat s’inscrit dans l’esprit de la déclaration universelle de l’UNESCO de 2001 relative à la diversité culturelle, laquelle stipule que « le respect de la diversité des cultures, la tolérance, le dialogue et la coopération, dans un climat de confiance et de compréhension mutuelle sont un des meilleurs gages de la paix et de la sécurité internationales. »

Depuis plus de soixante ans, l’ICCROM s’est associé à ses États membres afin de les soutenir dans la sauvegarde de leur patrimoine, à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs frontières. Travaillant aux niveaux international et gouvernemental, avec des institutions et des professionnels sur le terrain, l’organisation engage et informe les nouvelles générations de professionnels et le grand public intéressés par le patrimoine. LIRE LA SUITE

(…) Le travail de l’ICCROM sur la protection et la préservation du patrimoine culturel dans les régions affectées par des conflits est essentiel. Quelques années seulement après sa création, le bureau régional de l’ICCROM à Sharjah (centre ICCROM-ATHAR) dans les Émirats arabes unis, s’avère vital à la mission de l’organisation dans la région grâce à sa proximité avec les partenaires et l’exploitation de mécanismes régionaux de collaboration et d’implication au sein des communautés dans une région à risque mais offrant des avantages. Ainsi, le bureau régional de l’ICCROM à Sharjah est devenu un vecteur important de la défense du patrimoine culturel en offrant un soutien logistique et opérationnel pour les travaux de l’ICCROM dans la région. VOIR LES ACTIONS ZONE MENA


imgresarmed_conflict_logoCONFLIT ARMÉ ET PATRIMOINE

Protection des biens culturels en cas de conflit armé

Le patrimoine culturel reflète la vie de la communauté, son histoire et son identité. Le préserver, c’est aider à reconstruire une communauté brisée, rétablir son identité, créer un lien entre son passé, son présent et son avenir.

La Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé adoptée à La Haye (Pays-Bas), en 1954, à la suite des destructions massives infligées au patrimoine culturel au cours de la Seconde Guerre mondiale, est le premier traité international à vocation universelle dédié à la protection du patrimoine culturel en cas de conflit armé.

Avec la Convention a été adopté un Protocole, visant à prévenir l’exportation de biens culturels d’un territoire occupé et exige le retour de ces biens dans le territoire de l’État d’où ils ont été exportés.

La destruction de biens culturels au cours des conflits qui se sont déroulés à la fin des années 80 et au début des années 90, ont mis en évidence certaines améliorations devant être abordées dans la mise en œuvre de la Convention de La Haye. Un processus de réexamen de la Convention a commencé dès 1991, aboutissant à l’adoption d’un deuxième Protocole à la Convention de La Haye en 1999.

Dans une situation de conflit armé ou de catastrophe naturelle, le patrimoine est particulièrement menacé, en raison de sa vulnérabilité inhérente et de l’importante valeur symbolique qu’il recouvre. Grâce à la mise en œuvre de ses conventions culturelles qui se renforcent mutuellement, l’UNESCO,protège la culture avec la communauté internationale.

Afin de prévenir le trafic illicite et la destruction du patrimoine culturel, l’Organisation  agit en tant que coordinateur et catalyseur de la coopération et de la mise en réseau entre acteurs nationaux et internationaux. Cette mobilisation a permis de mener des actions d’urgence en Afghanistan, en Irak, en Haïti, enEgypte, en Libye, au Mali et en Syrie en période de soulèvement et de guerre.

LES DATES CLES : 


 2014 – L’EGYPTE ET LE CANAL DE SUEZ : « LE DÉVELOPPEMENT POUR ATTEINDRE LA PROSPÉRITÉ ET LUTTER CONTRE LE TERRORISME ».

Lors de son premier discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies le 24 septembre 2014, le président Abdel Fattah Al-Sissi a énoncé ses priorités : le développement pour atteindre la prospérité et lutter contre le terrorisme. Il a aussi déclaré que « le nouveau projet du canal de Suez [était] un cadeau de l’Égypte au monde ». Ce projet répond aux priorités nationales et devrait contribuer à façonner cette « nouvelle Égypte » qu’il veut incarner.

« Moins les zones sont développées, plus le terrorisme apparaît  », déclarait Mohab Mamish, le président de l’Autorité du canal de Suez, lors de l’inauguration du nouveau projet de développement du canal le 5 août dernier. L’Égypte veut nettoyer le nord Sinaï des groupes djihadistes qui y organisent des attentats ciblant les forces de l’ordre. Le projet est une manière de reprendre possession de ce territoire. (…) » – Lire la suite de l’article de Séverine Evanno pour Orient XXI.


site_0021_0042-750-0-20151104162414 JUIN 2015 – LA SYRIE – ALEP ET L’UNESCO : Reconstruction post-conflit au Moyen-Orient et dans l’Ancienne ville d’Alep en particulier Programme

Ancienne ville d’Alep (République arabe syrienne) © Silvan Rehfeld

Suite à l’escalade des conflits au Moyen-Orient et à l’importante destruction du patrimoine culturel, le Centre du patrimoine mondial organise au siège de l’UNESCO, avec un groupe d’experts internationaux, une réunion pour réfléchir sur la question de la reconstruction post-conflit au Moyen-Orient et dans l’Ancienne ville d’Alep.
La réunion rassemble un petit groupe d’experts internationaux pluridisciplinaires connaissant bien le Moyen-Orient d’un point de vue politique, social, urbain, archéologique, architectural et technique et dont le travail et l’expérience contribuera à éclairer la question de la reconstruction post-conflit, ainsi que du personnel de l’UNESCO dont le travail quotidien est lié à la protection du patrimoine culturel en situation de conflit. La réunion portera sur les approches théoriques et déontologiques, sur des aperçus historiques comparatifs de la reconstruction post-guerre depuis la première guerre mondiale et sur plusieurs études de cas. Le but de la réunion est de lancer une réflexion sur ce sujet et de poser les bases d’une approche élaborée sur la reconstruction post-conflit au Moyen-Orient. Contact:  y.tabet@unesco.org


2009 –  « Itinéraire des cinéastes libanais de l’après-guerre : le parcours d’une reconstruction «   

in « ITINÉRAIRES ESTHÉTIQUES ET SCÈNES CULTURELLES AU PROCHE-ORIENT »

Durant la guerre libanaise de 1975 à 1990, plus de deux millions de Libanais ont quitté leur pays et l’émigration – historiquement majoritaire parmi les communautés druze et chrétienne – s’est généralisée. Les cinéastes libanais ont réalisé, à travers leurs œuvres, un véritable travail de mémoire sur la guerre et ont ainsi contribué à l’édification d’une mémoire collective.

VOIR AUSSI : « Si une ville peut symboliser à elle seule la reconstruction, alors on se doit d’évoquer Beyrouth.(…) in « L’identité beyrouthine et la reconstruction »