LE JOURNAL DE 12 H EN LANGUE FRANCAISE DU 3/6/2020 À 12H44 par JAMIL SHALAK
Le 2 juin 2005, l’historien et journaliste libanais Samir Kassir périssait, victime d’un attentat à la voiture piégée. Le Liban et le monde arabe perdaient un ardent défenseur de la démocratie, de la laïcité et de l’internationalisme. Quinze ans après sa mort, retour sur son œuvre de journaliste, de militant et de penseur, stratège de la révolution du Cèdre.
A 45 ans, Samir était devenu l’une des plumes les plus intelligentes du monde arabe. Il a publié de nombreux ouvrages, à Beyrouth comme à Paris, sur les crises du monde arabe, sur l’Histoire et sur Beyrouth, cette ville ouverte, devenue à jamais dans l’inconscient arabe l’Andalousie perdue et retrouvée, ou la ville refuge.
Libanais, chrétien de gauche, résolument opposé à la Syrie des Assad et à sa présence au Liban, devenu figure emblématique ces derniers mois de cette opposition qui remit le Liban sur la carte du monde, Samir Kassir était aussi d’origine palestinienne. Son implication dans la Revue d’études palestiniennes montre à quel point et avec quelle finesse et intelligence il a su, au cours des années de guerre civile, harmoniser toutes ces identités qui faisaient de sa personne un être à part.