
Au moment où la France monte au créneau pour faire cesser la boucherie de Gaza et alors que la Grande-Bretagne s’aligne sur sa voisine d’Outre-Manche et au lendemain de la courageuse position adoptée à Bogota par trente pays du globe unis dans le même soutien de la cause palestinienne, on peut s’interroger sur l’apathie de certains frères et la couardise de certains autres.
Outre l’Arabie Saoudite qui a co-présidé avec la France la récente conférence de New-York appelant à la reconnaissance de l’Etat palestinien en septembre et les Emirats Arabes Unis qui ont osé le parachutage humanitaire sur l’enclave, la première espérant une tolérance relative des USA et les deuxièmes comptant sur la normalisation avec l’Etat hébreu, il est triste et lamentable de voir le «milliard et demi » d’Arabo-Musulmans assister en spectateurs au massacre d’un peuple qui résiste courageusement à un nouveau pogrom.
On peut définir trois cercles concentriques avec au milieu des peuples résignés entourés de masses terrorisées par leurs propres dirigeants et, à l’extérieur, des pays indifférents au malheur et aux dangers qui les guettent.
« Business as usual » donc avec des bombances qui nourriraient les Gazaouis pendant dix ans et des faux-fuyants du genre «ce n’est ni notre cause ni notre guerre ». Sans se douter que le peuple élu ne les épargnera pas demain.
Honte et opprobre pour ces derniers qui rêvent d’accords abrahamiques et d’utopies de sérénité.
Il reste que les enfants et petits-enfants des deux antagonistes poursuivront le combat avec une violence qui ferait rougir en même temps le Hamas palestinien et l’Irgoun sioniste.
Car, si les conflits frontaliers et les guerres tribales peuvent se régler, les patries perdues et les terres spoliées ne s’oublient jamais.
E.M.