
La France se doit d’épauler, avec humilité mais fermeté, le Liban dans sa volonté de redressement national, exhorte le député LR Julien Aubert. Tribune.
S’il est un pays pour lequel la France a une responsabilité particulière, c’est le Liban. Né de la volonté française au moment du mandat de la Société des Nations (SDN), le pays du Cèdre a toujours revendiqué sa francophilie. Il est aujourd’hui confronté à une crise existentielle, et il apparaît indispensable que la France, avec humilité mais fermeté, épaule les Libanais dans leur volonté de redressement national.
Pour cela, quatre idées force me semblent devoir conduire l’action diplomatique de la France. La première est de ne pas faire du Liban un sujet connexe, une variable d’ajustement d’un accord plus global au niveau du Proche et du Moyen-Orient. Je pense notamment au sujet du nucléaire iranien, pour lequel les pays occidentaux attendent des signaux positifs de Téhéran. La contrepartie ne saurait être par exemple de laisser les mains libres à ce pays via le Hezbollah au Liban. Je pense aussi au problème du maintien de Bachar el-Assad en Syrie, qui ne saurait être lié au douloureux problème des déplacés syriens sur le sol libanais : il faut œuvrer à encourager les retours au pays à l’intérieur du territoire syrien, sachant que les naissances déclarées d’enfants syriens sont presque égales en nombre aux naissances d’enfants libanais.