Erdogan déclare que sous certaines conditions la Turquie peut rouvrir ses frontières avec l’Arménie
Le Chef de l’État turc, Recep Tayyip Erdogan, a relevé l’éventualité de rouvrir les frontières avec l’Arménie si celle-ci entreprend certaines initiatives allant dans un sens positif.
Le Président de la République de Turquie s’est exprimé, jeudi depuis Bakou, la capitale azerbaïdjanaise, où il a entamé une visite officielle mercredi.
Erdogan a d’abord à nouveau félicité l’Azerbaïdjan pour sa victoire historique au Haut-Karabagh, lui permettant de récupérer ses terres occupées depuis près de 30 ans par l’Arménie.
Il a voulu, à cet effet, souligner le rôle positif de son homologue russe, Vladimir Poutine.
« Je ne peux pas mettre de côté l’approche de Poutine, son approche positive a permis de mener le conflit du Karabagh vers la bonne direction », a-t-il affirmé.
Quant à la reconstruction du Haut-Karabagh, Erdogan a exprimé sa foi en la capacité des dirigeants azerbaidjanais à « donner une nouvelle dimension à la région en 3-5 ans ».
Le Président turc a par ailleurs voulu dénoncer la politique de la France au sujet du conflit au Haut-Karabagh.
Il a notamment expliqué qu’il n’avait pas répondu aux appels du président français pendant le conflit, estimant que son intention était autre, faisant référence au soutien de Paris à l’Arménie.
Il a aussi dénoncé la volonté de la France de reconnaître « l’indépendance du Haut-Karabagh ».
« Même Pashinyan ne la reconnait pas ! Si Macron essaie de passer ça au parlement, c’est qu’il n’a pas encore appris ce qu’est la politique », a-t-il lancé.
Pour finir, Erdogan s’est exprimé sur les relations avec le voisin arménien
Il a estimé que les frontières avec l’Arménie pourront rouvrir si certains pas positifs sont faits.
« Nous n’avons aucune haine envers le peuple arménien. Nous n’avons pas pour objectif de garder fermer nos frontières avec l’Arménie », a-t-il assuré.
Avant cependant d’ajouter en conclusion: « Le problème vient des dirigeants [Arméniens]. Plus de 100 mille Arméniens vivent dans mon pays ».
* Traduit du turc par Tuncay Çakmak