DOCUMENT :
Signé par 286 officiers de divers services PLAIDOYER POUR UNE SOLUTION POLITIQUE
Un mouvement appelé « Commanders for Israel’s security » qui groupe de hauts responsables de l’armée israélienne lance un appel pour une initiative politique visant à éviter de nouvelles guerres et assurer un Etat sécurisé et démocratique. Ces militaires haut gradés signent de leur plein nom un communiqué affirmant notamment :
« Ensemble, nous représentons plus de 9000 années cumulées d’expérience dans le domaine de la sécurité, au service du pays, dans les rangs de l’armée israélienne, du Mossad, du Shin Beth et de la Police nationale. »
Le document ajoute : « Nous sommes unis dans notre volonté de vivre dans un Etat juif, sécurisé et démocratique… qui puisse offrir un avenir prometteur aux générations futures. Nous sommes convaincus qu’Israël doit lancer une initiative régionale, que nous considérons comme essentielle, possible et urgente. Une telle initiative permettra de mieux gérer et mieux contenir les menaces sécuritaires, renforcera la cohésion de la société israélienne et provoquera un changement complet dans l’environnement politique, sécuritaire et socio-économique du pays, changement qui consolidera la position d’Israël sur la scène internationale. »
« Forts de nos 9000 années d’expérience cumulées. Nous affirmons haut et fort que les arguments destinés à effrayer le peuple et prétendant faussement qu’un accord politique affaiblira Israël sont infondés et contraires à la vérité. »
« Au contraire, un véritable accord politique renforcera la sécurité d’Israël. Tsahal et les agences de sécurité sont aptes à répondre efficacement à toute menace sécuritaire. Leur puissance procure au gouvernement la stabilité et l‘espace nécessaires pour mener des négociations qui mèneront à la paix. ».
Le cri d’alarme des « Commandants pour la sécurité d’Israël »
INTERVIEW. Matan Vilnai et 300 anciens généraux de Tsahal, du Mossad et de la police mettent en garde contre les dangers de l’annexion de la Cisjordanie.
Propos recueillis par Armin Arefi, journaliste. Ancien correspondant en Iran pour la presse française, il est au Point depuis 2011 où il traite des questions internationales, en particulier relatives au proche et moyen-orient.
La date fatidique est proche. Le 1er juillet prochain, Benyamin Netanyahou doit entamer l’annexion israélienne d’une partie de la Cisjordanie. Illégale au regard du droit international, cette promesse de campagne du Premier ministre israélien, désigné en mai à la tête d’un gouvernement d’union nationale en compagnie de son adversaire et ancien chef d’état-major de Tsahal Benny Gantz, doit lui permettre de marquer définitivement l’Histoire de son pays. Et détourner l’attention de ses déboires judiciaires, alors qu’il est sous le coup d’une triple inculpation pour corruption.