Parution Grasset : « Lève-toi et tue le premier » par Romen Bergman, journaliste-avocat

« LEVE TOI ET TUE LE PREMIER » ou L’HISTOIRE SECRETE DES ASSASSINATS CIBLES COMMANDITES PAR ISRAEL

 

« Lève-toi et tue le premier ». Le titre est une citation du Talmud et l’auteur, Romen Bergman, journaliste-avocat, un des plus grands spécialistes du renseignement. L’ouvrage a nécessité sept années de recherches et d’enquêtes pour réunir plusieurs milliers de documents et mener des entretiens avec des responsables du Mossad, d’anciens premiers ministres israéliens, de commandos remontant ainsi toute la chaîne opérationnelle des agents exécutants jusqu’aux plus hautes sphères politiques.

Le livre révèle un autre visage d’Israël que d’aucuns persistent à faire passer comme étant «la seule démocratie du Moyen-Orient ».

Sont relatés avec force détails, les assassinats ciblés menés par les services spéciaux de l’Etat hébreu, d’abord contre les Britanniques avant la création d’Israël puis face à des adversaires plus récents.

Au gré des titres-choc de ces 933 pages (Editions Grasset), voici quelques exemples : « Ceux que j’ai tués ne m’inspirent aucun remords », « Une meute de chiens enragés » ou alors « La cible a été éliminée mais l’opération a échoué ». Le récit se lit comme un roman policier à la différence que certains épisodes ont été vécus par des gens normaux en Israël, en Jordanie, en Syrie et au Liban qui avaient  vécu que le déroulement des faits, sans se rendre compte des réels dangers qu’ils ont frôlé, ni imaginé comment  cela se passait dans les coulisses.

L’assassinat d’Abou Youssef An Najjar, Kamal Adwan et Kamal Nasser en plein Beyrouth en 1972, l’élimination par voiture piégée d’Abou-Hassan Salamé également dans la capitale libanaise, la traque de Yasser Arafat par les drones à Beyrouth-Ouest encerclé par Sharon et d’autres tueries et contre-attaques par bombes humaines en Israël, en Cisjordanie et en Europe.

Autres passages insoutenables : le massacre des camps palestiniens de Sabra et Chatila attribués, photos et témoignages à l’appui, aux milices libanaises et leurs cadres dont certains sont devenus ministre et hauts responsables gouvernementaux…

Sans oublier l’assassinat (« par les Syriens ») du président élu Béchir Gemayel et les négociations des accords de paix israélo-libanais qui n’ont en fait jamais vu le jour.

Une guerre sans limites où les terroristes palestiniens font parfois figure d’enfants de chœur à côté de l’adversaire israélien. Le tout relaté avec des références, des noms des personnages et des documents à donner la chair de poule.

« Un récit aux rebondissements sensationnels et aux répercussions imprévisibles » (New York Times)