NOUVEL AMBASSADEUR A BEYROUTH

WP1-Orient le JourRéception jeudi à la Villa Copernic en l’honneur d’Emmanuel Bonne : LE NOUVEL AMBASSADEUR A BEYROUTH : COMPTEZ SUR MOI ET SUR LA FRANCE POUR RESTER AUX COTES DU LIBAN

Ghadi el-Khoury, M. Bonne.Le chargé d’affaires du Liban, Ghadi el-Khoury, aux côtés de M. Bonne.

Les salons de l’ambassade du Liban, Villa Copernic étaient dans leurs meilleurs jours jeudi soir pour la réception que donnaient le chargé d’affaires a.i. du Liban en France et Mme Ghadi El-Khoury en l’honneur de M. Emmanuel Bonne nommé ambassadeur en France au Liban.

Le futur représentant locataire de la Résidence des Pins a pu rencontrer à cette occasion des Libanais de Paris dont les anciens ministres Ibrahim Daher et Sélim Jahel, des présidents d’associations libanaises de l’hexagone et des représentants de partis politiques libanais.

Dans son mot de circonstance, le chargé d’affaires libanais a commencé par citer l’ancien ambassadeur de France, M. Denis Pietton qui écrivait dans une lettre d’adieu : « Je quitte le Liban un peu Libanais »…

Et M. El-Khoury de faire l’éloge de son invité d’honneur en ces termes : Le Liban et la France gagnent à travers toi, cher Emmanuel, un ambassadeur qui connaît presque tout le monde. Tu es apprécié et respecté non seulement pour tes qualités humaines, ta disponibilité, ton affabilité, ta finesse, mais surtout pour ton professionnalisme, ta connaissance étendue du dossier libanais et de la conjoncture régionale, ton analyse pointue, la clarté de ta vision, ta capacité à être imaginatif et à trouver toujours les bonnes idées et surtout ton ouverture d’esprit et ton écoute de tous les Libanais ».

Evoquant brièvement la mission de M. Bonne, le chargé d’affaires du Liban a ajouté : « Je suis convaincu que tu vas partager nos joies, nos réussites, nos difficultés, voire nos soucis et nos peines avec empathie et compassion, compréhension et soutien, épaulant les efforts de nos dirigeants pour maintenir le Liban à l’abri de la tornade meurtrière, sanglante et destructive qui secoue l’ensemble du Proche-Orient ».

Dans sa réponse, M. Emmanuel Bonne a réaffirmé l’engagement de son pays auprès du Liban affirmant notamment « Comptez sur moi et sur les autorités françaises pour être à vos côtés et ceci est pour moi un privilège et une responsabilité. Comptez sur un ambassadeur attentif qui parlera à tout le monde afin d’agir ensemble pour consolider  nos relations.

La France, a ajouté M. Bonne, a un message toujours utile aux Libanais dans  cette politique compliquée libanaise et régionale.

Le Liban, a encore dit le nouvel ambassadeur de France, continue d’être un modèle ; c’est un miracle qui vient de la volonté de gens qui veulent vivre ensemble.

Autour d’un buffet digne de la traditionnelle hospitalité libanaise, M. et Mme Bonne ont pu parler aux convives et échanger des idées et des propos sur les moyens de renforcer le coopération libano-française dans les domaines les plus divers.

EMMANUEL BONNE

Avant d’être nommé en mars dernier comme ambassadeur de France au Liban, M. Emmanuel Bonne était conseiller à l’Elysée pour l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et les Nations Unies.

En tant que tel il est devenu familier des dossiers du Liban et de la région et ses avis sur ces zones étaient d’une pertinence fortement appréciée par le Président Hollande. Ce professionnel de premier plan formé à Sciences Po avait, notamment présenté l’année dernière au Chef de l’Etat français, avant la vacance à Baabda, un rapport sur la crise présidentielle au Liban, rapport basé  sur trois approches dont la possibilité d’une prorogation du mandat du Président Michel Sleiman, le recours au chef de l’Armée pour diriger le pays ou l’élection d’une personnalité hors de la scène politique et qui serait consensuelle. Cette proposition portait par ailleurs l’idée que le mandat du président libanais soit écourté (de 6 à 4 ans) et renouvelable pour une seule fois.

Tout au long de sa mission auprès du Président François Hollande, M. Emmanuel Bonne a disséqué les dossiers libanais et suivi au jour le jour les développements de la situation dans notre pays. Il n’hésitait pas à prendre contact avec des dirigeants libanais de tous bords pour échanger avec eux des idées et explorer des pistes pour régler les crises du pays.