Selon l’ambassade d’Iran à Paris

WP1-Orient le JourSelon l’ambassade d’Iran à Paris : UN  « ACCORD HISTORIQUE » SERAIT CONLU INCESSAMMENT A VIENNE

l’ambassadeur d’Iran en France, M. Ali AhaniM. Ali Ahani, Ambassadeur d’Iran en France. Photo : ambassade d’Iran

Au cours d’une rencontre informelle avec un groupe restreint de journalistes, l’ambassadeur d’Iran en France, M. Ali Ahani a laissé entendre que les négociations de Vienne entre son pays et le groupe des « 5+1 » aboutiraient aujourd’hui vendredi. Il a indiqué que la présence massive des ministres occidentaux dans la capitale autrichienne est significative et qu’elle permet de conclure que le texte final de l’accord tant attendu est prêt. Cet accord est un événement historique pour l’avenir de la région, a encore dit le diplomate iranien qui a poursuivi que tous les négociateurs ont bien travaillé pour la levée des sanctions imposées à l’Iran et que la question des activités nucléaires civiles iraniennes seront sous le contrôle de l’agence de l’énergie.

Dans les cercles diplomatiques iraniens et arabes de Paris, on se garde de commenter les propos de l’ambassadeur qui a effectué avec ses hôtes journalistes un tour d’horizon de la situation explosive dans la région qui est, selon lui, atteinte par le terrorisme et l’extrémisme, notamment en Syrie et en Irak.

Il a estimé que l’Iran souhaite un rapprochement avec l’Arabie Saoudite pour mettre fin à la tension qui risque d’embraser le Proche Orient et le Golfe, ce qui ne profitera qu’à Israël « qui poursuit tranquillement sa politique expansionniste.

Sur les moyens d’instaurer une stabilité dans la région, le chef de la mission iranienne en France a affirmé  qu’il faudra tout d’abord rechercher une solution au conflit israélo-palestinien, solution à laquelle son pays a toujours accordé une grande priorité.

En réponse aux questions des journalistes, M. Ahani a constaté qu’un rapprochement entre Téhéran et Ryad est indispensable et que les dirigeants des de son pays le souhaitent ardemment mais que les dirigeants saoudiens sont encore sous l’influence de forces extrémistes  qui refusent toute détente. « Nous attendons un plus grand réalisme de la part des Saoudiens », a-t-il dit.

L’ambassadeur a répondu à une autre question sur les acteurs régionaux principaux qui peuvent apporter la paix et la stabilité dans la zone, citant l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Egypte et la Turquie. Ces pays, a-t-il expliqué, peuvent calmer la situation et trouver ensemble des solutions à toutes les guerres et crises qui secouent l’ensemble de la région et sauver les populations de cette zone des dangers du terrorisme et de l’extrémisme religieux.

Et le Liban ?…

Sur l’antagonisme de Ryad et Téhéran au Liban et le fait que chacun des deux pays soutient une partie des forces politiques libanaises, M. Ahani a reconnu que son pays a des liens privilégiés avec des fractions libanaises mais a expliqué qu’au chapitre des problèmes internes du pays son gouvernement souhaite que les Libanais recherchent et trouvent eux-mêmes des solutions.

Il a rappelé que les liens de son pays avec des forces influentes libanaises doivent inciter ces forces à rechercher de telles solutions comme ce fut le cas au cours d’autres crises au pays du cèdre où l’Iran et la France avaient convenu de faire jouer leurs alliés respectifs sur la scène libanaise pour régler des situations aussi graves que celle qui se pose aujourd’hui. Il s’est demandé pourquoi l’Iran et l’Arabie Saoudite ne font pas de même aujourd’hui  tant au Liban qu’en Syrie pour l’instauration de la stabilité et de l’ordre dans ces deux pays ainsi qu’en Irak, chacun de ces trois pays nécessitant des actions et des stratégies spécifiques.

Enfin, au chapitre des relations franco-iraniennes l’ambassadeur a reconnu les tensions de ces dernières années mais a indiqué que dès lors que les accords sur les sanctions et le nucléaire seront conclus, les liens et la coopération aux plans politique et économique se normaliseront rapidement, sans aucun ressentiment de la part des Iraniens.