L’étrange obsession de la France pour la Turquie au Maghreb

Le général Chengriha, chef d’état-major algérien, en visite à Moscou en juin.

Le président Macron ne cible que la Turquie dans ses interventions sur le Maghreb, où la Russie et les Emirats arabes unis s’emploient pourtant à saper l’influence française.

Le mondeDans des propos qui continuent de semer le trouble entre Paris et Alger,Emmanuel Macron s’en est vivement pris à la « désinformation » et à la « propagande » qui seraient au Maghreb « portées par les Turcs », accusés d’y « réécrire complètement l’Histoire ». Emporté dans son élan, il a même tenté un parallèle entre la supposée « colonisation » de l’Algérie par « la Turquie » et celle de l’Algérie par la France. Le locataire de l’Elysée peut s’inquiéter légitimement des campagnes de dénigrement de la France inspirées par le président Erdogan, notamment lors de la polémique internationale sur les caricatures, en octobre 2020. Et la prochaine visite du président Tebboune à Ankara marquera une sorte d’apogée des relations algéro-turques. Mais, à trop se focaliser sur Erdogan, Macron en finit par oublier que c’est plutôt de la Russie et des Emirats arabes unis qu’émanent les plus sérieuses menaces à l’influence française au Maghreb.

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