Emmanuel Macron veut stabiliser les situations au Levant et renforcer la souveraineté des pays de la région, après le récent voyage au Liban et Liban de Mme Anne-Claire Legendre, conseillère du Chef de l’Etat pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord et à la lumière des contacts menés à Beyrouth par le représentant de l’Elysée, M. Jean-Yves le Drian envoyé d’Emmanuel Macron, des sources françaises ont indiqué que Paris déploie de gros efforts pour éviter le pire tant au pays du cèdre qu’à Gaza.
Voyant venir une nouvelle escalade israélienne après les frappes sur diverses régions du territoire libanais, la diplomatie française établit un lien entre ces deux zones et laisse entendre que Benjamin Netanyahu a de la difficulté à arrêter les hostilités ajoutant que celui-ci a les mains liées sur certains sujets dont la Syrie par une « forte attention américaine », donne paradoxalement à Tel-Aviv une plus grande marge de manœuvre au pays du cèdre.
La France veut démontrer que l’armée libanaise fait ce qu’elle dit et que le plan de désarmement du Hezbollah appelé « Nation Shield » prévoit la fin de cette opération avant le 30 décembre, conformément au « mécanisme » convenu.
La France constate que cette armée rend compte au gouvernement sans que ses rapports soient rendus publics, ce qui ne permet pas « aux partenaires internationaux » de constater que ses opérations répondent à la demande de la communauté internationale qui ne parvient pas encore de vérifier ces opérations.
Des milieux proches de l’Elysée et du Quai d’Orsay indiquent qu’il serait important de connaître la réalité sur le terrain pour convaincre les partenaires de la France et en particulier l’Arabie Saoudite – qui s’intéresse également au désarmement du « Hezb » – du fait que l’action de l’armée libanaise sur le terrain est effective et qu’il est grand temps de la soutenir afin d’éviter un vide sécuritaire qui pourrait conduire à une déstabilisation plus grave l’année prochaine.
Dans ce contexte, Paris estime que le « Hezbollah est encore loin d’avoir renoncé à son armement et qu’il faudra renforcer le « mécanisme » mis en place pour dissiper les inquiétudes, d’autant que le Parlement libanais se montre vague à ce sujet.
Le Président libanais est également engagé au niveau de la reconstruction de son pays et tente de dissiper les inquiétudes des pays amis qui constatent la même carence parlementaire ; reconstruction dont le plan est déjà acté par les instances internationales compétentes.
Il faut dire, indique-t-on encore dans les cercles français intéressés par le Liban, que la reconstruction du Liban-sud est un chantier énorme qui attend que la situation sur le terrain se calme.
Les divers bailleurs de fonds – dont le Royaume Wahhabite – promettent des contributions et diverses aides massives pour soutenir et intensifier les efforts de la France et les pays amis du Liban pour l’aider à se relever grâce à une accalmie régionale qui lui éviterait de poursuivre sa chute dans l’abîme.
E.M.
