Joe Biden fait savoir que Mohammed ben Salmane n’est plus son interlocuteur

Joe Biden fait savoir que Mohammed ben Salmane n'est plus son interlocuteur
Le prince héritier Mohammed ben Salmane, dit «MBS». FAYEZ NURELDINE / AFP

La Maison-Blanche fait savoir que Mohammed ben Salmane n’est plus son interlocuteur

Figaro : Renaud Girard: «Peut-on empêcher une bombe iranienne?»Le président américain Joe Biden entend «recalibrer» la relation avec l’Arabie saoudite et, pour ce faire, changer d’interlocuteur, le roi Salmane plutôt que le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS). Déterminé à marquer le contraste sur ce dossier avec Donald Trump, Joe Biden a, depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, pris par petites touches ses distances avec Riyad. «Nous avons clairement dit depuis le début que nous allions recalibrer notre relation avec l’Arabie saoudite», a souligné Jen Psaki, porte-parole de l’exécutif américain, lors de son point de presse quotidien.

Évoquant les questions sur un éventuel échange téléphonique à venir entre le président et «MBS», qui était l’interlocuteur privilégié sous la présidence Trump, Jen Psaki a clairement indiqué que cela n’était pas à l’ordre du jour. «L’homologue du président est le roi Salmane, et il aura un échange avec lui le moment venu», a-t-elle martelé. Les États-Unis et l’Arabie saoudite sont des alliés historiques et, depuis Franklin Delano Roosevelt, tous les présidents américains ont soigné les membres de la famille royale saoudienne.

Mais le soutien sans réserve de Trump à Riyad, où il avait effectué son premier déplacement présidentiel, et sa proximité (comme celle de son gendre Jared Kushner) avec le jeune prince hériter avaient changé la donne. En recevant MBS début 2018 dans le Bureau ovale, Donald Trump était allé jusqu’à insister sur sa «grande amitié» avec ce dernier. «Nous nous comprenons l’un l’autre», avait-il lancé en évoquant le nouvel homme fort du premier exportateur mondial de pétrole. La relation spéciale a perduré alors même que le prince héritier est soupçonné d’avoir ordonné la mise à mort du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi, sauvagement assassiné à la représentation diplomatique saoudienne à Istanbul, en octobre 2018.

LIRE LA SUITE