HOLLANDE AU LIBAN EN SIGNE DE SOLIDARITE

WP1-Orient le JourHOLLANDE AU LIBAN EN SIGNE DE SOLIDARITE FACE A LA CRISE POLITIQUE ET AU FLUX DE REFUGIES

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Au cours de sa 6e conférence de presse depuis le début de son mandat presse, donnée hier à l’Elysée en présence d’un nombre impressionnant de journalistes français et étrangers, le Président de la République, M. François Hollande, a annoncé qu’il effectuerait une visite au Liban après la l’assemblée générale des Nations Unies, sans donner de précision sur la date de son séjour à Beyrouth.

On sait qu’une conférence de soutien au Liban se tiendra à  New York  à la même période avec, à l’ordre du jour, un projet concret d’aider le Liban à accueillir les réfugiés syriens sur son territoire.

« J’irai au Liban pour visiter les camps de réfugiés » a affirmé le Président Hollande ajoutant qu’il compte parvenir ainsi à organiser cette aide internationale de manière à les maintenir près des lieux où ils vivaient depuis quelques mois.

Le Chef de l’Etat a ajouté que la situation en Syrie  a de grandes répercussions sur  le Liban qui connaît une crise politique grave du fait qu’il n’y a pas eu d’élection présidentielle, que le parlement a des difficultés à se réunir. « Nous nous devons de nous tenir aux côtés de Libanais », a encore dit M. Hollande qui a précisé qu’il rencontrera au cours de son séjour au Liban les personnalités politiques du pays.

Le président français a rappelé que son pays procède à  des consultations internationales et régionales  pour aider le Liban à sortir de sa crise constitutionnelle et que lui-même et le ministre des affaires étrangères, M. Laurent Fabius procéderont à d’intenses contacts à New York, tant au cours de l’assemblée générale de l’ONU qu’au cours de la conférence de soutien au Liban pour venir en aide au Liban.

Au cours de sa conférence, le Président a annoncé qu’i avait demandé au ministre de la défense  d’autoriser  à partir d’aujourd’hui (mardi) des sorties de reconnaissance aérienne au dessus du territoire syrien pour permettre de planifier des frappes contre les positions de « Daech » en gardant, a-t-il précisé, l’indépendance de notre action et de nos décisions.

Ces propos laissent penser que Paris n’a pas l’intention de rejoindre l’alliance internationale déjà en opération contre « Daech ».

Il ne s’agit nullement d’envoyer des troupes au sol en Syrie mais de savoir ce qui se trame contre la France et le, peuple français, a encore dit M. Hollande qui a indiqué que c’est à la lumière de ces informations et d’autres évaluations der la situation que son pays décidera de la manière dont des frappes aériennes pourraient intervenir en Syrie.

Le Président de la République a expliqué aux journalistes que l’envoi de troupes françaises au sol ne serait pas logique  et que ceci  signifierait la présence d’une force d’occupation, ce que nous ne ferons pas, a-t-il ajouté tout comme nous ne l’avons pas fait en Irak .

Après avoir affirmé que l’activité de « Daech » s’est amplifié ces deux dernières années, le Chef de l’Etat français a martelé que son pays  assumera ses responsabilités face au danger terroriste puisqu’il est désormais prouvé que beaucoup d’opérations contre la France sont planifiées en Syrie.

Il a poursuivi en plaidant pour une solution politique de la crise syrienne à trouver en accord avec les pays arabes et les grands pays qui sont de cet avis ajoutant que cet accord politique devra se faire sans Bachar El Assad et que rien ne doit être fait pour renforcer la situation du président syrien et son maintien au pouvoir.

Au chapitre des réfugiés, le Président Hollande a annoncé que la France a        accueillera  24.000 réfugiés dans les deux prochaines années dans le cadre de la  décision de l’UE de répartir 120.000 immigrants entre les pays européens.

Il a proposé qu’une conférence sur les réfugiés et le phénomène de l’émigration se tienne en France.

Il a conclu en soulignant l’importance de la conférence sur la lutte contre les exactions commises contre les minorités religieuses et ethniques dans les pays du Levant, réunion qui s’ouvrira aujourd’hui même à Paris en présence de délégués d’une cinquantaine de pays et qui devrait aboutir à l’adoption de mesures pratiques pour venir en aide à ces communautés qui font face aux dangers du terrorisme et de l’exclusion.

Cette conférence de presse du Président Hollande a été qualifiée d’extrêmement importante par des observateurs européens et arabes, notamment dans les cercles diplomatiques parisiens dont certains vont même jusqu’à dire qu’elle marque un tournant décisif dans la politique française au Moyen-Orient.

Un politologue arabe, ancien ambassadeur de son pays à Paris et d’autres capitales européennes s’est félicité que  la France décide enfin de mettre tout son poids dans la balance pour devenir un acteur principal sur la scène moyen-orientale « après une longue période de réflexion »…