La conférence ministérielle du groupe de soutien au Liban : UNE CONCRETISATION DE LA VOLONTE DE MACRON D’ALLER JUSQU’AU BOUT DE SON ENGAGEMENT
La réunion ministérielle du groupe de soutien international au Liban qui s’est tenue hier au Quai d’Orsay était bien plus qu’une simple « journée libanaise » comme on en a connues.
Photo : F.de la Mure- MEAE
Par la volonté du Président Emmanuel Macron, qui s’est déplacé pour l’occasion au ministère des Affaires étrangères, cette rencontre internationale était surtout un appel de la France au monde entier pour rappeler l’importance du Liban non seulement comme pays ami mais comme lieu incontournable de toute action pacificatrice au Moyen-Orient.
Le Président français n’a d’ailleurs pas manqué de le souligner maintes fois lors de son discours inaugural, fidèle à l’engagement pris auprès des plus hautes autorités libanaises depuis la visite d’Etat du Président Michel Aoun et par la suite lors du séjour à Paris du Président Saad Hariri après son séjour pour le moins controversé en Arabie Saoudite.
Cet engagement, faut-il le rappeler encore une fois, est que la France entend accompagner le processus de normalisation au Liban sous ses aspects politique, économique et humanitaire jusqu’à la fin avec le concours de l’ensemble de la communauté internationale, des organisations régionales et des organismes concernés des Nations Unies. Le terme de ce processus a été défini hier à Paris comme étant une « Conférence mondiale pour les investissements au Liban » qui se tiendrait dans la capitale française après les élections législatives libanaises de mai 2018. La date de ces assises internationales tient compte du fait que les investisseurs exigent des signes de stabilité dans le pays, signe qui peut être une consultation populaire qui tournerait la page des problèmes libanais aussi bien politiques que économiques et sociaux.
Outre le mérite du Président français d’avoir battu le rappel de la communauté internationale, il faut souligner la présence hier à Paris des Etats-Unis, de la Russie et d’autres puissances régionales qui ont partagé le vœu de voir le pays du cèdre redevenir non seulement un havre de paix mais aussi un catalyseur pour la solution de tous les problèmes de la région tel que le désirent les Libanais et les peuples arabes et méditerranéens.