À l’Élysée, Saad Hariri, commandeur de la Légion d’honneur

À l’Élysée, Saad Hariri, commandeur de la Légion d’honneur – François Hollande rappelle les liens entre Chirac et Rafic Hariri « dont l’assassinat a débouché sur la libération du pays de l’occupation syrienne ».

Paris, d’Elie MASBOUNGI

Remettant la décoration à Saad Hariri, hier, à l’Élysée, le président Hollande a fait référence à l’occupation syrienne et aux liens de Chirac avec Rafic Hariri. Photo Dalati et Nohra

En visite en France avec de se rendre à Berlin puis à Bruxelles, le Président Saad Hariri a été reçu par le Président François Hollande qui lui a remis, lors d’une cérémonie à l’Elysée les insignes de Commandeur de la Légion d’honneur.

Dans la matinée, il avait rencontré à l’hôtel Matignon son homologue français, M. Bernard Cazeneuve pour un échange de vues sur la situation dans la région et les relations franco-libanaises au double plan politique et humanitaire. Le chef du gouvernement français a réaffirmé à son hôte le soutien de la France au Liban à tous les niveaux.

Mais le moment fort de la journée a été la cérémonie de l’Elysée et en particulier les mots de circonstance prononcés par le Président François Hollande et son hôte après la remise des insignes de commandeur de la Légion d’honneur.

Poignée de main amicale entre François Hollande et Saad Hariri,  à l’Élysée. Photo Dalati et Nohra

Le Chef de l’Etat  a commencé par exprimer la joie d’accueillir M. Saad Hariri, les membres de sa famille (Sa tante et Mme Nazek Hariri ainsi que des invités représentant trois générations) et la délégation qui l’accompagnait comprenant notamment le vice-président de l’Assemblée, M. Farid Makari, le ministre de l’Intérieur, M. Nouhad Machnouk et le ministre de la culture, le Dr Ghattas Khoury.

Il a rappelé ensuite les liens d’amitié qui unissent la France au Liban, liens renforcés, a-t-il dit, par la profonde amitié qui unissait les Présidents Jacques Chirac et Rafic Hariri qu’il a qualifié de « martyr tombé pour la liberté du Liban » et dont l’assassinat a permis la libération du pays de l’occupation syrienne.

Rappelant la ligne modérée établie par Rafic Hariri et suivie par son fils, le Président Hollande a rappelé sa visite au Liban et les contacts qu’il a eus avec les responsables du pays encore en pleine crise politique. Il a souligné l’attitude de l’actuel premier ministre à l’égard du régime syrien et a loué son initiative de rapprochement avec le Président Michel Aoun qui a été élu à la Présidence de la République mettant fin au vide constitutionnel qui menaçait le pays.

François Hollande a invité son hôte à poursuivre ses efforts en vue d’un dialogue au niveau régional et aussi afin de parvenir à une nouvelle loi électorale pour que les « législatives » se déroulent dans les meilleures conditions.

Rappelant que le Liban supporte le poids de la présence d’un million et demi de réfugiés syriens tout en résistant à la pression de Daech à ses frontières, grâce à son armée. A cet égard, il a rappelé le récent voyage à Beyrouth du ministre de la défense, M. Jean-Yves Le Drian, qui a réaffirmé et concrétisé une aide militaire au pays alors que le contingent français de la FINUL poursuit sa mission au Liban-sud.

Le Président Sadd Hariri a répondu par une brève allocution pour remercier la France et son Président de cette haute distinction honorifique qu’il a dédié à  » sa petite famille » et à sa grande famille qui est, a-t-il dit, le peuple libanais.

Moment de grande émotion lorsque Saad Hariri a dit que si son père était là en ce moment il aurait été très fier de cette nouvelle manifestation de la profonde amitié entre la France et le Liban.