

L’idée de nommer Tony Blair à la tête d’une autorité de transition pour hashtag#Gaza, dans le cadre du plan de stabilisation promu par Donald Trump, réactive des lignes de fracture anciennes et révèle la persistance de logiques hashtag#néocoloniales dans la gestion des crises au Moyen-Orient. Ce choix, présenté comme pragmatique et provisoire, s’inscrit pourtant dans une histoire longue d’ingérences extérieures, dont le Royaume-Uni a été l’un des acteurs majeurs.
Blair, ancien Premier ministre britannique, est une figure indissociable de l’intervention militaire en hashtag#Irak, entreprise qui reste, pour une large part de l’opinion publique hashtag#arabe et internationale, une erreur stratégique aux conséquences humaines et politiques considérables. Son implication directe dans la formulation de cette guerre, aux côtés des hashtag#ÉtatsUnis, alimente depuis deux décennies un débat sur sa responsabilité dans la déstabilisation de la région.
Dans ce contexte, son éventuel recyclage à la tête de Gaza, territoire marqué par une hashtag#crise humanitaire aiguë et une occupation prolongée, apparaît non seulement discutable, mais surtout symptomatique d’une approche qui privilégie les solutions externes au détriment des dynamiques locales. Une gouvernance transitoire internationale peut, dans certains cas, offrir un cadre minimal de gestion et de reconstruction ; encore faut-il que cette structure ne perpétue pas les asymétries de pouvoir ni les représentations paternalistes héritées du passé colonial.
Le rôle historique du Royaume-Uni dans la structuration du conflit israélo-palestinien, notamment à travers le mandat britannique en hashtag#Palestine (1920-1948) et la Déclaration Balfour, fait partie intégrante de ce que certains perçoivent aujourd’hui comme une continuité idéologique : celle d’une administration exercée sans réel ancrage local, au nom de la stabilité, mais au prix de la souveraineté.
Dans le cas de Gaza, la désignation d’un dirigeant occidental – et tout particulièrement d’un responsable politique associé à des décisions militaires contestées – risque de renforcer la perception d’une gestion imposée depuis l’extérieur. Cette perception affaiblit d’emblée la légitimité du projet, quelle que soit sa faisabilité technique ou son ambition diplomatique.
Plutôt que de reproduire des schémas hiérarchiques anciens, une véritable transition devrait reposer sur la reconnaissance pleine des acteurs palestiniens, sur un engagement multilatéral réellement équilibré, et sur l’intégration des aspirations locales. Sans cela, même les initiatives présentées comme neutres risquent de s’inscrire dans une logique de continuité coloniale plus que dans une perspective de paix durable.