Voyage du pape en Irak : Karakoch, à la recherche de la légèreté perdue

Voyage du pape en Irak : Karakoch, à la recherche de la légèreté perdue
Devant la cathédrale al-Tahira (de l’Immaculée Conception), à Qaraqosh, le 24 février 2021. ZAID AL-OBEIDI/AFP

Dimanche 7 mars, à midi, le pape François priera l’angélus à Karakoch, qui fut la première ville chrétienne d’Irak. Après s’être vidée de la population une nuit d’août 2014, face à l’arrivée de Daech, la ville a été reprise par l’armée irakienne en octobre 2016. Depuis, près de la moitié de ses habitants s’y est réinstallée, sans retrouver pour autant l’insouciance de leur « vie d’avant ».

Dans un nuage de poussière et un bruit du tonnerre, la chaussée de Karakoch se refait une beauté. Marteaux-piqueurs sont de sortie, ce matin de début mars, pour d’ambitieux travaux de voirie aux alentours de la cathédrale al-Tahira (de l’Immaculée Conception). C’est dans cet édifice emblématique de la plaine de Ninive, qui servit d’école de tir aux djihadistes de Daech, que le pape François priera l’angélus dimanche 7 mars à midi, avant de clore son périple irakien dans la métropole kurde d’Erbil.

Les dizaines d’hommes qui s’affairent aux alentours de la cathédrale de Karakoch avec leurs outils de chantier ne sont autres que des « retournés ». Entendez des chrétiens qui, après le retrait de Daech à l’automne 2016, sont peu à peu revenus vivre dans cette bourgade du sud-est de Mossoul, dans un paysage de désolation fait de maisons incendiées et d’églises vandalisées – depuis en grande partie reconstruites grâce aux dons d’Églises et d’organisations humanitaires. Les « retournés » seraient environ 25 000, soit la moitié des 50 000 habitants d’avant Daech.

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