UNESCO : DEJEUNER DE PRESSE EN L’HONNEUR DE VERA EL-KHOURY LACOEUILHE

A quatre jours du « conclave » de l’UNESCO : DEJEUNER DE PRESSE EN L’HONNEUR DE VERA EL-KHOURY LACOEUILHE

Paris, d’Elie MASBOUNGI

 

Déjeuner de presse hier à la résidence du délégué permanent du Liban auprès de l’Unesco, l’ambassadeur Khalil Karam en l’honneur de la candidate du Liban au secrétariat général de cette organisation internationale, Mme Véra El-Khoury Lacoeuilhe.

Le nouvel ambassadeur du Liban en France, M. Rami Adwan a tenu par sa présence à réaffirmer le soutien de notre pays à Mme Khoury Lacoeuilhe soulignant sa haute compétence et son expérience dans les domaines de la culture, de l’enseignement et sa connaissance des rouages de l’Unesco où elle a passé de longues années.

Un mot également de l’ambassadeur Karam – qui est actuellement le chef du groupe des ambassadeurs arabes à l’Unesco – et des remerciements de l’invitée d’honneur ont permis aux journalistes d’intervenir pour une sorte de point de la situation à quatre jours de l’ouverture, Place de Fontenoy, du « conclave » dont la fumée blanche n’apparaîtra que vendredi que vendredi prochain.

Processus plutôt complexe que cette série de votes qui permettra aux groupes de pays, réunis par continent ou par langues, cultures ou ethnies, de croiser le fer afin de départager quatre principaux candidats dont la Libanaise, un Qatariote (l’ancien ambassadeur et ministre francophone, le Dr Hamad Al Kawari) une Egyptienne, Mme Mouchira Khattab et un Chinois, M. Qian Tang.

Sans entrer dans les alliances et promesses conclues et échangées entre les pays-électeurs qui relèvent jusqu’ici de spéculations et suppositions non vérifiables pour l’instant, nous pouvons d’ores et déjà affirmer que les deux premiers tours de scrutin, c’est à dire ceux de lundi et mardi, permettront une meilleure visibilité et que c’est seulement mercredi que se dégageront les deux finalistes suite à un jeu subtil de retraits de candidatures et d’éventuels reports de voix.

Pour l’instant, l’unanimité libanaise se manifeste clairement derrière Véra El-Khoury Lacoeuilhe qui dispose d’atouts considérables dont le moindre n’est pas son « Master of Arts » de l’Université de New York ni ses autres diplômes de grandes écoles ou distinctions honorifiques dont, l’Ordre du Mérite.

La candidate libanaise a en effet une carrière riche et enviable dans les salles et travées de l’Unesco aux niveaux des conférences, des organes exécutifs et des conventions, recommandations et déclarations de l’organisme international.

Dans un fascicule consacré à notre candidate et distribué hier par les soins de la mission permanente libanaise à l’Unesco, on trouve des extraits d’une sorte de profession de foi où l’on peut lire notamment :

« Dans un monde turbulent, toujours plus rapide, marqué par des changements sans précédent qui risquent de fragiliser nos valeurs communes et d’affaiblir la solidarité ainsi que la cohésion sociale. La communauté internationale se doit d’y faire face afin d’éviter l’apparition d’un terreau fertile de conflits réveillant de vieilles rancunes historiques tout en aggravant les divisions religieuses et ethniques. Les mouvements tectoniques dans le domaine des technologies, la disponibilité des ressources, la démographie, les changements climatiques menacent par ailleurs la stabilité et la viabilité de notre planète. L’agenda 2030  trace  une excellente feuille de route dans le but d’apporter une réponse multilatérale à  ces  défis ».

Et plus loin, un plaidoyer en faveur d’une dépolitisation de l’Unesco et de ses travaux « qui l’a parfois  transformée en poudrière au point de l’empêcher d’atteindre ses objectifs. »

Enfin, à la question de ce qui peut nous unir par les objectifs de l’Unesco, ces réponses :

  • Nous désirons tous un avenir brillant pour nos filles et nos fils.
  • Nous souhaitons qu’ils s’épanouissent pleinement.
  • Nous voulons qu’ils trouvent des emplois tables, convenables et enrichissants.
  • Nous voulons qu’ils deviennent des citoyens libres et responsables.
  • Nous voulons qu’ils vivent dans une société inclusive et culturellement diverse.
  • Nous espérons qu’ils pourront vivre en paix sur une planète viable.

Tout un programme qui correspond à nos valeurs et que nous pourrions commencer à concrétiser dans le cadre d’une présidence libanaise à l’Unesco.