France : Visite d’Etat Michel AOUN, jour III

Paris, d’Elie MASBOUNGI

Le Président Michel Aoun a clôturé hier son séjour en France par une visite au Palais Bourbon où il rencontré le président de l’Assemblée Nationale, M. François de Rugy qui a donné un déjeuner en son honneur en présence de députés de diverses sensibilités politiques dont des responsables de groupes d’amitié.

Poignée de main entre le président libanais, Michel Aoun (g.), et le président de l’Assemblée nationale française, François de Rugy, le 27 septembre 2017 à Paris. Photo Ani

Les entretiens entre les présidents Aoun et de Rugy ont confirmé les grandes lignes de la nouvelle page dans les relations entre Paris et Beyrouth dont le titre principal est le soutien multiforme français au Liban. De l’aide militaire et sécuritaire aux projets de coopération cultuelle en passant par l’aide humanitaire et le soutien au plan économique.

Avant de regagner Beyrouth, des proches du Chef de l’Etat ont indiqué qu’il y a désormais un « après la visite du Président Aoun » qui met un point final à la tiédeur des relations franco-libanaises qui régnait sous François Hollande.

Les diverses rencontres entre Michel Aoun et les hauts responsables français ont par ailleurs permis de clarifier certaines questions, demeurées en suspens, relatives à la consolidation de la sécurité au Liban après la victoire de l’armée sur « Daech », victoire qui, selon des cercles proches de l’Elysée et du Quai d’Orsay, fera du Liban « une sorte de rempart » contre les menées terroristes qui menacent l’Europe et le monde. D’où l’intention de Paris d’associer, comme l’a affirmé le Président Macron, les « pays ami et les partenaires de la France » à un soutien militaire et humanitaire accrus qui permettront au pays du cèdre d’être un acteur important dans la région et un point d’appui solide dans divers domaines.

Lors des divers entretiens franco-libanais de ces trois derniers jours, il a été constaté que Paris confirme mai tenant avec certitude la « mort du Donas », cet accord tripartite qui devait doter l’armée libanaise de matériel français d’une valeur de quatre milliards de dollars à régler par l’Arabie Saoudite et qui avait connu une bien timide concrétisation.

C’est justement pour cela, a laissé entendre un ministre concerné, que Paris a décidé de mener une vaste campagne pour une aide internationale à l’armée libanaise, au lendemain de sa victoire sur « Daech » dans le nord-est du pays.

Pour le reste, il a été souvent question de la francophonie et du Liban  dans ce domaine ainsi que d’un soutien accru aux  plans de la culture, l’enseignement, la formation et la recherche.