L’onde choc de l’affaire Samaha ressentie à Paris

WP1-Orient le JourL’onde choc de l’affaire Samaha ressentie à Paris L’ANCIEN MINISTRE NE SERAIT PAS DE NATIONALITE FRANCAISE MAIS PORTEUR D’UN PASSEPORT CANADIEN

Michel SamahaL’onde de choc de l’affaire Michel Samaha a été ressentie, comme on  peut l’imaginer, où les Libanais et des milieux français intéressés ont réagi au double plan judiciaire et politique. Pour le premier aspect, des magistrats libanais et français ont affirmé qu’il « n’y a rien à dire » et que ce dossier a fait tant de bruit du fait de la personne de l’ancien ministre bien connu à Paris où il a effectué de nombreux s séjours à titre officiel et privé.

Sur le plan politique, les Libanais de France ont réagi selon les clivages au Liban et leurs affinités avec les deux principaux pôles dont certains semblent vouloir pousser prochainement leurs partisans des rives de la Seine à s’exprimer soit sous la forme de pétitions aux responsables français soit par des rassemblements comme cela arrive après chaque événement important au pays.

D’anciens  magistrats et des politiciens libanais établis en France ont multiplié ces derniers jours contacts, avis et discussions parfois très animées sur Michel Samaha et sa libération conditionnelle. Les uns se prononçant vivement contre ce qu’ils ont qualifié de « clémence » du tribunal militaire et les autres estimant que le dossier n’est pas clos et que l’on ne peut pas, conséquemment parler de clémence ou d’interventions d’outre frontière auprès des autorités libanaises.

Sur le point précis des conditions de la libération de l’ancien ministre accusé de terrorisme et de la possibilité d’une fuite à l’étranger, un ancien magistrat libanais a déclaré que M. Samaha ne gagnera rien à quitter le pays et que, au contraire, un tel acte aggraverait sa peine définitive puisque son dossier n’est pas encore clos.

Sur la possibilité d’une sortie de l’ancien ministre avec un passeport étranger, une source française bien informée a affirmé que, contrairement à la rumeur publique tant au Liban qu’en France, Michel Samaha n’est pas porteur d’un passeport français et que chaque fois qu’il venait en France il utilisait un  passeport… canadien. Un document connu et enregistré auprès de la police française de l’air et des frontières, connue sous le sigle « PAF ».

En faisant cette « révélation », cette source semble anticiper sur une possibilité de venue en France du ministre dont le dossier figure parmi les premiers sujets d’intérêt au sein de la communauté  franco-libanaise.

Autre point évoqué par un ancien responsable sécuritaire français : en cas de fuite au Canada, Michel Samaha pourrait encourir les peines prévues par la loi de ce pays et faire face, en même temps, à une demande libanaise d’extradition.