Le virage diplomatique français sous Macron : PRIORITE A LA GUERRE ET A LA SECURITE DE L’EUROPE
Le virage de la diplomatie française à l’égard de ce que l’on continue de désigner comme étant le Levant se confirme avec la récente déclaration du Président Emmanuel Macron affirmant que Bachar Assad n’est pas l’ennemi et que la priorité est à la guerre contre Daech.
On est bien loin de la célèbre phrase de François Hollande au début de l’insurrection syrienne : « Il faut punir Bachar » et de la position en flèche du Quai d’Orsay qui répétait que le départ d’Assad était un préalable à toute solution en Syrie.
Il faut dire que depuis l’ère Hollande-Fabius, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts du Barada, de l’Euphrate et du Tigre du fait de l’entrée sur le champ de bataille des groupes de l’Etat Islamique. De plus, aucun mouvement d’opposition non-islamique et laïc n’a pu en cinq ans prendre pied sur le terrain. Les élites et l’opposition réelle se trouvant beaucoup plus à Ryad, Paris ou même à Ankara que sur le territoire syrien accolé à l’Irak par la volonté d’Abou Bakr Al Baghdadi aujourd’hui considéré comme décédé.
Sur un autre plan, les services spéciaux français s’inquiètent de plus en plus de la présence dans les rangs de l’Etat du Califat de milliers de « soldats de Dieu » français d’origine maghrébine ou convertis à l’Islam.
Piorité des priorités : empêcher ceux-ci de revenir en France en voyant venir la défaite.
Et c’est ainsi que des informations de presse en Europe et aux USA font état, sans susciter des démentis clairs et nets, que des commandos français en Irak sont chargés de « neutraliser » avec quelque succès les combattants français pour qu’ils ne retournent pas dans l’hexagone ou dans leurs pays d’origine.
Ces informations ajoutent que la tâche de ces escadrons français est plus facile en Irak puisqu’ils se se trouvent sur le terrain et qu’ils coopèrent avec l’armée irakienne et ses supplétifs qui leur offrent des informations fiables et de vrais-faux véhicules et uniformes.
Ce qui n’est pas le cas en Syrie où les soldats de Daech ne sont pas repérables faute de collaboration avec les services du régime.
Un ancien officier supérieur français a affirmé qu’aucun commentaire ne sera jamais fait en France sur cette « guerre dans la guerre mais que le haut commandement aujourd’hui assumé par le Président Macron considère que la guerre de la France et de l’Europe contre le terrorisme est totale, une et indivisible.
Chasseurs-bombardiers contre « camions écraseurs », voitures piégées ou armement individuel de toutes sortes.
Enfin, de source diplomatique arabe, on estime que l’intensité des attentats en Europe est inversement proportionnelle aux revers subis par l’EI en Irak et en Syrie et que par conséquent il faut s’attendre à un été particulièrement chaud où, dans cette guerre atypique, tous les coups seront permis.