Le Monde/AFP – « Je n’ai pas fait l’ENA, je n’ai pas les connexions habituelles du patronat français » : Carlos Ghosn amer sur l’attitude de Paris à son égard

Carlos Ghosn, lors d’une interview donnée à Beyrouth (Liban), le 14 janvier. MOHAMED AZAKIR / REUTERS

« Je n’ai pas fait l’ENA, je n’ai pas les connexions habituelles du patronat français » : Carlos Ghosn amer sur l’attitude de Paris à son égard

L’ex-patron de l’Alliance Renault-Nissan a notamment expliqué au « Parisien » pourquoi il ne s’est pas rendu à une audition par la justice en évoquant un « obstacle technique ». Il préférerait être auditionné à Beyrouth, au Liban.

Carlos Ghosn, lors d’une interview donnée à Beyrouth (Liban), le 14 janvier. MOHAMED AZAKIR / REUTERS

Après avoir exprimé ses réticences à l’idée de s’expliquer devant la police française, l’ancien patron de l’Alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a évoqué un « obstacle technique » à son audition par la justice, dans une interview lundi 20 juillet au quotidien Le Parisien.

Accusé de malversations financières, M. Ghosn avait été arrêté au Japon en novembre 2018. Fin 2019, il avait rejoint le Liban, en passant par la Turquie, lors d’une opération d’exfiltration. Selon Le Parisien, il devait être entendu le 13 juillet par un juge d’instruction à Nanterre.

« Mes avocats discutaient avec le juge des conditions de cette audition depuis des semaines. Il y a un obstacle technique. Mon passeport est entre les mains du procureur général au Liban, car le Japon a émis un mandat d’arrêt international me concernant. Je souhaite aussi avoir la certitude que ma sécurité est assurée et que l’on me garantit une liberté de circulation », a expliqué M. Ghosn, précisant que, pour se rendre en France, il doit « traverser d’autres pays ».

« Personne ne peut m’assurer que le voyage sera sans interruption, sans accident. Le juge pourrait, par exemple, me faire interroger à Beyrouth où je suis prêt à répondre à toutes ses questions », a assuré l’ancien magnat de l’automobile. LIRE LA SUITE