Réuni à Gaza en congrès fondateur, le mouvement palestinien d’opposition « Fatah Democratic Reformist Faction » (FDRF), présidé et dirigé par Mohammed Dahalan (Abou Fadi) a rendu public un projet qui a pris pour nom « La solution d’un seul Etat ». Après avoir procédé à des élections et désigné un conseil fondateur le « FDRF » a estimé que son projet sera le premier pas vers un processus démocratique interne englobant les régions de la Palestine historique où il compte des adhérents.
Un communiqué diffusé à l’issue cette conférence affirme que les 581 participants représentent ses 120.OOO adhérents à Gaza dont 51,89% des jeunes et 26,9 de femmes dont un bon nombre d’élites professionnelles et culturelles.
Ce comité élu comprend 65 membres dont des médecins et des universitaires de haut niveau dont une bonne partie est représentée au sein d’un comité de direction de 17 personnes.
Selon des participants à cette conférence, cette élection lors de ces assises de l’opposition palestinienne est significative et importante dans la mesure où il s’agit d’une expérience démocratique exemplaire face à la réalité où la démocratie est absente et établit les fondements de nouvelles institutions et inaugureront les activités du « FDRF » qui seront animées par des groupes de jeunes militants et de militantes.
Les partisans de ce nouveau mouvement palestinien affirment que l’absence d’une représentation démocratique du peuple palestinien, après l’ajournement par Mahmoud Abbas, en mai 2021 des élections législatives et présidentielles a
Perturbé les rangs du « Fatah » et marginalisé de nombreux candidats en raisons de divergences politiques avec le Président Abbas.
Ils estiment par conséquent qu’aucun processus démocratique n’existe en ce moment eu niveau des mouvements nationalistes palestiniens et que le déclin de l’action nationale au sein de ces mouvements est imputable aux entraves délibérées à la prise en main des destinées de la Palestine par la nouvelle génération.
Durant la conférence de Gaza, Abou Fadi a exposé sa vision de la situation en dénonçant notamment le rejet israélien de la solution des deux Etats qui n’est plus aujourd’hui, explique-t-il, une solution réaliste.
Par conséquent M. Dahalan avance l’idée d’un seul Etat où coexisteraient les diverses composantes (Musulmans, Chrétiens, Juifs) avec les mêmes droits et obligations, sans discrimination de race, de couleur ou de religion. Cette vision implique un dialogue avec toutes les composantes du « Fatah » dans le but d’unifier le cours de leurs actions et abandonner leurs comportements abusifs et leur mode de gouvernance basé sur l’exclusion. De plus, M. Dahalan propose dès lors le lancement d’un processus démocratique par l’élection de nouveaux dirigeants du Fatah afin de ré-établir les structures du mouvement et de mettre fin à la situation actuelle.
Dans le cas où le président Mahmoud Abbas rejetterait ce programme de réformes, conclut M. Dahalan, le « FDRF » est déterminé à poursuivre son processus démocratique et à créer ses propres institutions dans tous les domaines afin de progresser vers une transition claire, assurer une relève transparente qui réaliserait l’unité palestinienne et mettre fin aux divisions et à l’impasse actuelle.
