Le contrat franco-saoudien d’aide militaire…

logocom2LE CONTRAT FRANCO-SAOUDIEN D’AIDE MILITAIRE AU LIBAN DOIT ETRE SIGNE AUJOURD’HUI A RYADH : Si tout se passe bien, du matériel léger sera livré dans quatre mois

Il n’est jamais trop tard…

Dix mois après l’annonce officielle par le roi Abdallah d’Arabie et le Président François Hollande de fournir une aide militaire de trois milliards de dollars au Liban (don saoudien et matériel  français), la signature d’un accord dans ce sens aura, lieu aujourd’hui à Ryadh.

De source française bien informée, on confirme que cet accord était, jusqu’ici bloqué à divers niveaux et pour diverses raisons, ce qui confirme aujourd’hui diverses déclarations françaises qui se voulaient rassurantes affirmant que des « obstacles sont levés » et que des dispositions dont encours pour concrétiser le projet.

Toujours est-il que la signature de l’accord tant attendu aura lieu ce matin dans la capitale saoudienne en présence du général Jean Kahwaji, commandant en chef de l’armée qui a qui s’est rendu hier à Riyadh et de l’ambassadeur de France, M. Bertrand Besancenot. Pour la partie française, c’est l’Amiral Edouard Guillot, ancien chef d’état-major des armées françaises et actuellement président de l’ODAS, organisme mixte (gouvernement-industries de défense) chargé du bon déroulement  de tout contrat d’armement français qui devrait signer le document avec, pour le gouvernement saoudien, le ministre des finances, M. Ibrahim Al Assaf.

De source diplomatique bien informée, on apprend que les modalités de règlement ont été réglées et que la partie française est maintenant rassurée sur ce point alors que des points d’ombre persistaient jusqu’ici sur les modes de paiement et les honoraires de l’ODAS qui auraient été revues à la baisse, les Saoudiens partie les  ayant estimés trop élevés.

Par ailleurs, un responsable militaire a affirmé que les livraisons commenceront au mieux dans quatre mois et que le matériel léger sera expédié en premier. Pour le reste et outre la réhabilitation ou la remise en état des hélicoptères déjà en possession du Liban, le matériel lourd sera expédié à raison d’une pièce par mois… On ne connaît pas encore les délais pour la fourniture de l’hélicoptères de transport et de combat  dont le Liban a grandement besoin le plus rapidement possible en raison des nécessités du terrain et en prévision d’une reprise toujours possible de combats avec les organisations terroristes dans la Békaa ou dans d’autres zones frontalières.

Sur le plan politique, des observateurs  n’écartent pas la possibilité que les Américains, ayant accepté le fait accompli de l’accord des trois milliards privilégiant la France, pourraient avoir poussé la Saoudiens à passer à l’acte, d’autant qu’en cas d’urgence, le Liban aurait accepté du matériel iranien.

Autre aspect politique de l’événement d’aujourd’hui : pourquoi c’est le général Kahwaji et non pas le ministre de la défense qui représentera le Liban à la cérémonie de signature ? Il faudra attendre que la signature soit apposée sur le dossier pour éclaircir ce point.

Côté français, aucune information au Quai d’Orsay ou rue Saint Dominique  (siège du ministère de la Défense) qui ne communiqueront probablement demain si tout se passe bien. La seule indication a été obtenue du côté de l’ODAS qui affirme que le général Guillot s’est rendu en Arabie avec des listes claires et précises sur le matériel figurant au contrat. Autrement dit que nous avons dépassé le stade de ce qui est autorisé et de ce qui fait l’objet de vétos américain ou israélien