La patte de velours d’Erdogan n’amadoue pas les Européens
Après l’arrivée de Joe Biden et la promesse d’un retour des Etats-Unis en Méditerranée, Ankara tente d’apaiser ses relations avec l’Union. Erdogan reste en position de force, l’accord sur les réfugiés, signé en 2016, arrivant bientôt à échéance. Les Européens sont tellement échaudés après les multiples démonstrations de force de Recep Tayyip Erdogan, des forages illégaux dans les eaux chypriotes au viol de l’embargo sur les armes à destination de la Libye en passant par ses interventions en Syrie, dans l’Irak du Nord ou au Haut-Karabakh, qu’ils n’ont manifesté aucun enthousiasme particulier à ses offres de dialogue. «Nous attendons des gestes crédibles et durables du président turc, pas des promesses», résume une diplomate européenne à l’issue d’une réunion des vingt-sept ministres des Affaires étrangères qui a eu lieu ce lundi. En attendant, l’Union prépare un nouveau jeu de sanctions économiques contre la Turquie en vue du Conseil européen de mars prochain.