IRIS – Élections en Iran : une présidentielle sans surprise ? Le point de vue de Thierry Coville

ANALYSE – Élections en Iran : une présidentielle sans surprise ? Le point de vue de Thierry Coville

Le 18 juin prochain auront lieu les élections présidentielles en Iran. Une échéance électorale qui fait déjà l’objet de controverses et de débats du fait d’une concurrence limitée et d’un favoritisme envers le candidat conservateur Ebrahim Raïssi. Dans un contexte de crise économique et alors que l’Iran continue d’être à la marge de la scène internationale en attendant une reprise des négociations autour de l’accord sur le nucléaire, quelles seront les répercussions sur la situation interne et sur la position internationale du pays? Le point avec Thierry Coville, chercheur à l’IRIS, spécialiste de l’Iran.

Des élections présidentielles sont prévues en Iran le vendredi 18 juin. Quels en sont les principaux enjeux pour la population iranienne ?

La principale préoccupation des Iraniens aujourd’hui est économique. La crise que traverse le pays est particulièrement grave. A l’aune des élections présidentielles, il s’agit donc de savoir si la nouvelle équipe gouvernementale et le nouveau président seront en mesure de la résoudre. Il ne faut cependant pas oublier que l’essentiel de la réponse n’est pas dans les mains du président, puisque cette crise a été provoquée par la réimposition des sanctions américaines, du fait de la sortie des États-Unis de l’Accord sur le nucléaire en mai 2018. La sortie de cette crise économique est donc liée aux négociations sur le nucléaire avec les États-Unis en cours à Vienne et la stratégie du guide à ce sujet. LIRE LA SUITE