Clôture de la semaine des Ambassadeurs : RENFORCEMENT DE LA PRESENCE FRANCAISE DANS LE MONDE

WP1-Orient le JourClôturant la « Semaine des Ambassadeurs » : FABIUS PRECONISE UN RENFORCEMENT DE LA PRESENCE FRANCAISE DANS LE MONDE ET L’ADOPTION DE NOUVEAUX MODES D’ACTION

20150827_182721La « Semaine des Ambassadeurs » s’est clôturée officiellement hier par un déjeuner au château de la Celle Saint Cloud en présence des participants, des organisateurs et d’élus français.

Ces assises diplomatiques annuelles se tenaient depuis lundi dernier au centre de conférence gouvernemental de la rue de la Convention avec, en parallèle, un discours inaugural du Président François Hollande au palais de l’Elysée et une déclaration conjointe au Quai d’Orsay de M. Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du développement économique et de M. Ban Ki-moon secrétaire général des Nations Unies. Un des thèmes de cette « semaine » ayant porté sur  les préparatifs de la conférence internationale de  sur le réchauffement climatique qui doit se tenir en décembre à Paris en présence d’une cinquantaine de chefs d’Etat.

Les travaux proprement dits de cette rencontre annuelle des ambassadeurs de France avaient connu leur épilogue au cours d’une séance plénière au « centre gouvernemental » suivie par un discours du chef de la diplomatie française.

Fabius a évoqué les problèmes qui se posent sur la scène internationale et donné les orientations d’une « nouvelle diplomatie » française pour revenir sur ce qui est appelé désormais, a-t-il dit, la « Conférence de Paris sur le Climat ».

Sur le dossier nucléaire iranien, le ministre des AEDI s’est félicité de la récente signature de l’accord avec Téhéran rappelant que la France y a joué un rôle de premier plan de par son extrême vigilance tout au long des douze dernières années de négociation et aussi lors des séances qui ont précédé la conclusion de l’accord. Il a ajouté que ce rapprochement avec l’Iran est de nature à apporter la stabilité et la paix au Moyen-Orient, si l’accord était respecté.

Au sujet du Mali, M. Fabius a affirmé que la France a bien fait d’intervenir militairement  en janvier 2013 et de porter ainsi un coup d’arrêt aux violences terroristes dans cette région de l’Afrique. Cette action de la France a, selon le ministre, provoqué une mobilisation internationale pour la reconstruction du Mali et pour la tenue d’élections dans ce pays ainsi qu’en Centrafrique.

En ce qui concerne la Grèce, le ministre a souligné le courage de la politique de la France qui a pris des décisions difficiles malgré les risques que comportait la conjoncture grecque.

Sur le conflit israélo-palestinien, le chef de la diplomatie française a insisté sur le fait que la France est le seul pays qui appuie la reprise des négociations sur la base du souci de sauvegarder la sécurité d’Israël et de respecter tout en soutenant les droits du peuple palestinien.

Pour ce qui est de la Syrie, M. Fabius a affirmé qu’un accord politique devrait intervenir respectant les droits de toutes les communautés de ce pays ajoutant que l’action de l’envoyé spécial des Nations Unies, M. De Mistura est soutenue par la France qui œuvre en vue d’une recherche d’une solution avec les pays arabes et la Russie. « L’action de la coalition ne suffit pas », a encore dit le ministre qui a rappelé qu’une conférence de soutien aux chrétiens d’orient se tiendra le 8 septembre à Paris.

Evoquant les actes terroristes de Boko Haram en Afrique qui menacent plusieurs pays de continent à partir du Nigéria, Le chef du Quai d’Orsay a estimé que  là aussi, la France est mobilisée aux cotés de l’alliance conclue entre le Tchad, Le Cameroun et le Bénin.

Ces crimes terroristes et la pauvreté en Afrique amplifient les flux migratoires vers l’Europe, a-t-il dit ajoutant que l’Europe soit, face à cette situation, se doter de moyens lui permettant de faire face à ces migrations.

A propos de l’Ukraine, le ministre a mis en avant l’importance de l’action diplomatique franco-allemande qui devrait aboutir au retrait des armes des points sensibles et parvenir à la paix et à la levée des sanctions prises contre la Russie.

Enfin, au sujet de la « Conférence de Paris sur le Climat », M. Fabius a rappelé que la concertation internationale actuelle ne ressemble à aucune autre négociation puisque sur le chapitre du réchauffement de la planète ne laisse aucune chance de faire une pause pour reprendre les discussions si cela ne marche. Le phénomène d’aggravation étant irréversible et ne laissant pas le temps à la moindre hésitation.

Pour le reste, le ministre des A.E. a exposé aux ambassadeurs présents les grandes lignes d’une action visant à renforcer la présence française dans le monde, notamment par le moyen d’une adaptation des méthodes de travail au moment présent, la simplification des systèmes de fonctionnement et la gestion au plan humain.