AINSI PARLA NOTRE « GRAND CHARLES »

                                                                                                                  

Au lendemain de la proclamation de l’Etat d’Israël sur la terre de Palestine et plus précisément le 5 août 1949, Charles Malek publiait un essai titré « Les étapes du mouvement sioniste, les USA, le monde arabe et le devenir du Liban ». 

Ecrits prémonitoires dont nous vivons aujourd’hui les péripéties les plus sombres. 

« Ce qui se passe actuellement en Palestine », écrivait alors le génial politologue libanais, «n’est que, le début d’une colonisation du monde arabe par les Juifs, une colonisation dont l’issue engloberait l’ensemble du monde arabe si celui-ci ne se révolte pas pour se moderniser, se joindre et adhérer aux des civilisations vivantes génératrices protectrices des Valeurs ».

Et notre « Grand Charles » de poursuivre : « J’affirme que notre avenir sera une colonisation et un asservissement de la part des Juifs, ce qui n’attristera personne ».

Trois quarts de siècle plus tard, nous voici avec une guerre à Gaza, une annexion progressive de la Cisjordanie, une occupation larvée du nord de la Syrie, une spoliation bétonnée du Liban-sud et une menace de nouvelles guerres dans toute la région.

Charles Malek avait ajouté à ses funestes révisions que les ambitions israéliennes ne se limiteraient pas à la Palestine déjà acquise mais iraient jusqu’à un contrôle du Moyen-Orient tout entier puisqu’ils en seraient la force réelle comme à l’époque des empires romain, byzantin ou ottoman et que nul ne s’attristera sur notre sort.

Nous y voilà. Avec des initiatives sournoises du plus grade allié d’Israël, des ralliements continus à l’ennemi hébreu qui chemine allègrement vers son « Grand Israël » promis et accordé par titre foncier divin.