FORCING FRANÇAIS POUR ECARTER ASSAD DE LA PHASE TRANSITOIRE

WP1-Orient le JourLA CONFERENCE SUR LA SYRIE CE MIDI A PARIS FORCING FRANÇAIS POUR ECARTER ASSAD DE LA PHASE TRANSITOIRE

Les conférences sur la Syrie, tous formats confondus, se suivent et ne se ressemblent pas.

p010-2_752654_644332_largeLe ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius devrait recevoir aujourd’hui au Quai d’Orsay les ministres des Affaires étrangères britanniques, italien, allemand et saoudien et, très probablement, le secrétaire d’État US John Kerry. Stéphane de Sakutin/AFP

Après la rencontre, vendredi dernier à Vienne à laquelle la France n’était pas conviée, Paris prend l’initiative de réunir demain au Quai d’Orsay, autour du maître de céans Laurent Fabius les ministres des A.E.  britannique, italien, allemand et saoudien et très probablement le secrétaire d’Etat US John Kerry.  En début d’après-midi, le porte-parole du Quai, M. Romain Nadal parlait le « partenaires régionaux » mais les choses  ont apparemment évolué quelques heures plus tard sans pour autant se clarifier.

Mais on apprenait de bonne source, en milieu d’après-midi, que les ministres  des affaires étrangères  des Emirats Arabes Unis, du Qatar et de la Turquie seraient présents à Paris.   Sur le fond, aucune communication n’a été fournie aux médias sur les participants et l’ordre du jour sauf qu’il s’agirait, selon un  diplomate européen, de trouver une base commune (euro-arabo-occidentale) pour une solution politique du problème syrien.

Une formule qui contournerait, selon ce même diplomate, le point précis de la présence ou de l’exclusion du Président Bachar El Assad du scénario de la transition.

A la veille de cette concertation parisienne, des milieux français estimaient que l’objectif immédiat est de rallier aux thèses françaises les partenaires européens pour que soit nettement mentionné dans un éventuel communiqué final ou dans les déclarations d’usage que Bachar El Assad devrait être exclu de tout processus e transition. Point de vue qu’apparemment ni les Britanniques ni la diplomatie officielle européenne ne partagent.

Que feront donc aujourd’hui  les ministres européens et arabes – et peut-être aussi d’autres invités de dernière minute – sinon échanger des vues et tenter d’aller à l’essentiel. C’est-à-dire dépasser la problématique « assadienne » pour tenter de définir les contours de la solution politique en Syrie. Notamment sur les points précis de la participation de l’opposition syrienne « non terroriste » au pouvoir, les réformes indispensables et les élections qui devront conduire la Syrie vers un nouveau leadership.

Si ce cap était dépassé, la France serait satisfaite d’être revenue sur le devant de la scène politique syrienne après la réunion de vendredi à Vienne à laquelle elle n’était pas présente.