TANDEM MACRON-LE DRIAN : NOUVELLE PAGE DANS LES RELATIONS FRANCO-LIBANAISES

Avec le tandem Macron-Le Drian : NOUVELLE PAGE DANS LES RELATIONS FRANCO-LIBANAISES

 

Paris, d’Elie MASBOUNGI

Quels changements attendre au niveau de la diplomatie française et plus particulièrement à l’égard du Liban et de notre région ?

Avec le tandem Macron- Le Drian, on pourrait VOIR de nouvelles orientations au Quai d’Orsay, mais qui ne devraient se clarifier qu’au lendemain des « Législatives » toutes proches supposées donner au nouveau Président de la République une majorité nécessaire pour gouverner.

Après la «tiédeur » juste ce qu’il faut de Hollande-Fabius puis de Hollande-Ayrault à l’égard du Liban, des observateurs avisés de la politique étrangère française estiment que le « Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères » (appellation qui a succédé à la précédente : ministère des affaires étrangères et du développement international) adoptera forcément de nouvelles normes et d’autres repères pour les relations franco-libanaises.

Le nouveau « Patron » du Quai d’Orsay, M. Jean-Yves Le Drian, précédemment à la Défense, serait forcément plus attentionné à l’égard du pays du cèdre.

Pour y avoir effectué plusieurs séjours dont le premier lui avait permis d’aligner en grande pompe sur le tarmac de l’aéroport de Beyrouth les 48 batteries de missiles « Milan » prélevées sur les stocks de l’armée française, en guise de concrétisation du défunt accord franco-saoudien (Donas) de 3+1 milliard de dollars d’aide à l’armée libanaise.

Le Drian avait fait de son mieux pour que ce projet se réalise et avait entretemps, à la suite d’autres escales beyrouthines sympathisé avec les dirigeants libanais civils et militaires de l’époque.

Des personnes de l’entourage du nouveau chef de la diplomatie française laissent entendre qu’à défaut d’avoir pu aider l’armée libanaise, pour des raisons bien entendu indépendantes de sa volonté, M. Le Drian se rattrapera par une attention particulière au niveau de l’aide humanitaire française au Liban.

Lui qui a pu, lors de ses voyages chez nous et dans la région, mesurer la gravité de la présence sur la terre libanaise d’une population de réfugiés syriens représentant plus que la moitié des Libanais.

Avec un nouvel ambassadeur à la Résidence des Pins, les relations franco-libanaise devraient connaître, sous l’impulsion de M. Le Drian et à la faveur de la « realpolitik » attendue à l’Elysée sur la guerre syrienne, un soutien plus ferme au Liban. Même une sensibilisation accrue des pays européens à l’égard des dangers causés par l’exode des réfugiés syriens qui pourrait encore, dit-on dans des milieux gouvernementaux français, s’intensifier en l’absence de la solution politique attendue outre frontière.

Tout cela sous réserve de nouvelles orientations de politique étrangère française que donnerait une nouvelle équipe de conseillers. Politique basée sur une déclaration du Président Emmanuel Macron  sur la nécessité de reprendre contact avec des composantes du régime syrien pour aller de l’avant dans la recherche d’une bonne formule de transition ;A une éventuelle réouverture de l’ambassade syrienne à Damas n’étant pas encore envisagée.