Signature du contrat de l’aide de 3 milliards de dollars à l’armée libanaise

WP1-Orient le JourLe contrat de l’aide de 3 milliards de dollars à l’armée libanaise : LA FRANCE A CONFIRME  HIER LA SIGNATURE DE LA PARTIE SAOUDIENNE

WP1-diplomatiePour la première fois, après des semaines de mutisme officiel et de tergiversations politiques, la France affirme que le contrat tripartite d’aide de trois milliards de dollars à l’armée libanaise a été signé par la partie saoudienne.

Au cours de son point de presse électronique d’hier et en réponse à une question posée avec beaucoup d’insistance par un de nos confrères, le porte-parole du Quai d’Orsay a affirmé que la convention tripartite (France-Liban-Arabie Saoudite) de mise en œuvre de ce qu’on appelle maintenant le DONAS (Don Arabie Saoudite) a été signée le 7 janvier par la partie saoudienne.

Le porte-parole a déclaré textuellement à cet égard : « La France s’est félicitée de la signature le 15 décembre à Beyrouth de l’accord franco-libanais relatif à sa mise en œuvre rapide, (l’accord) comme l’a rappelé le ministre Laurent Fabius lors de son entretien avec le Premier ministre Tammam Salam à Munich le 8 février ».

Le porte-parole a poursuivi :

«  Cet accord financé grâce à un don saoudien, permettra de renforcer de manière substantielle les capacités de l’armée libanaise dans ses missions de défense du territoire et de lutte contre le terrorisme.

La convention tripartite de mise en œuvre du DONAS a été signée par la partie saoudienne le 7 janvier.

Alors que le Liban fait face  à une situation sécuritaire dégradée, l’armée, qui paie un lourd tribut à la menace terroriste, doit demeurer le garant de l’unité et de la stabilité du pays. »

Voilà donc, sinon l’épilogue, du moins une confirmation française claire et nette d’un accord conclu en décembre 2013 entre le défunt roi Abdallah et le Président François Hollande qui avait adressé au souverain wahabite une lettre le remerciant pour ce geste de soutien au Liban et pour sa confiance en la capacité de la France à concrétiser ce soutien.

Et depuis, des dizaines de réunions et des centaines de pages de rapports sur les contacts tripartites avaient laissé l’opinion libanaise dans l’incertitude. Il faut dire qu’en novembre dernier et lors de la visite du Président Salam en France, les ministres français et libanais de la défense, MM. Jean-Yves Le Drian et Samir Mokbel, aidés d’experts militaires des deux pays, avaient mis la dernière main à la « shopping list » libanaise. M. Salam avait alors affirmé que ce document sera envoyé à Ryad pour être signé dans un délai d’un mois assorti d’un paiement de 5 pour cent des trois milliards.

A la suite de ce retard, Jean-Yves le Drian s’était rendu en Arabie pour s’enquérir de la signature saoudienne qui n’était jusqu’alors pas acquise du fait de l’état de santé du roi Abdallah.

Enfin, si la France a été la première à annoncer officiellement l’aval de l’Arabie Saoudite, rien n’a été dit sur le paiement des cinq pour cent qui devraient aller à l’ODAS, l’organisme mixte français groupant l’Etat et les entreprises  françaises d’armement dont une vingtaine est partie prenante dans le « deal » des trois milliards.