Prions…ET parions…

WP1-logo Al HiwarPRIONS…ET PARIONS…

Maintenant que le contrat franco-saoudien d’aide militaire au Liban est signé au bout d’un an d’atermoiements anormaux pour les uns et habituels pour les autres. Maintenant que la liste du matériel livrable rapidement, c’est-à-dire au premier trimestre de l’année prochaine, est établie. Maintenant que les fonds saoudiens sont débloqués et que les entreprises françaises concernées ont établi leur programme de production et le calendrier des livraisons.

Il ne nous reste plus qu’à attendre et à…prier….

Prier pour que « Daech » n’ouvre pas un nouveau front avant le printemps prochain. Prier pour que nos troupes d’élite ne soient pas obligées d’intervenir sur le théâtre des opérations par camions, faute d’hélicoptères de transport. Et pour que les hélicoptères de combat enfin équipés puissent protéger les opérations héliportées et contrôler les mouvements et les opérations sur le terrain. Prier aussi pour que les équipements de vision nocturne voient le jour… et que les drones soient opérationnels. Prier en espérant que les terroristes n’attaquent pas avant les livraisons de ce qui précède.

A moyen et à long terme, il faut espérer que la formation des personnels pour l’utilisation des nouvelles armes commence le plus rapidement possible et selon les programmes décidés par les militaires libanais et français compétents.

Sur les questions de fond, nous savons que le grand coordonnateur du contrat de trois milliards de dollars (et d’une durée de trois ans ) est  un grand ami du Liban : l’amiral Guillot, ancien chef d’état-major des armées françaises en sa qualité de président de l’ODAS (l’organisme mixte chargé de la bonne application de l’accord franco-saoudien et des tous les contrats d’armement français avec l’étranger).

L’amiral connaît bien les besoins de l’armée libanais du temps où il était encore en uniforme et qu’il effectuait des voyages professionnels et officiels au Liban.

Sur les objections politiques, une des causes du retard apporté à la signature du contrat,  certaines ont été neutralisées par le réalisme du commandement libanais et le sage conseil du maître d’œuvre français. Sans oublier la sagesse et le réalisme du bailleur de fonds saoudien. Nous parlons ici de certains équipements sophistiqués dont des missiles de longue portée et autres systèmes pouvant inquiéter le voisin du sud.

Sur l’argument, également facteur de retard, selon lequel  il fallait garantir que ces armes ne passent pas en de mauvaises mains… ( comprendre : le Hezbollah) la partie française a affirmé aux uns et aux autres que le contrat (d’une durée de dix ans) d’entretien et de formation exclusivement (et gracieusement) offert par l’armée française est de nature à apaiser tout le monde.

Si tout se passe comme prévu… et si « Daech » ne nous prend pas de vitesse… on pourra compter d’ici quelques mois sur une armée hautement qualifiée qui payera plus aussi cher en vies humaines comme elle la fait à Nahr el-Bared et même bien avant du fait d’un inadmissible manque de moyens.

Prier donc et garder le moral en réalisant que si nos vaillants soldats ont gagné les batailles d’Ersal et de Tripoli, ils n’ont pas encore gagné la guerre contre terrorisme.

Prier et parier enfin sur un soutien réel et total de tous les Libanais. Un soutien indispensable pour sauvegarder la patrie et sa pérennité.