Orient XXI : Qatar-Arabie saoudite, une réconciliation à pas de tortue (قطر-عربستان سعودي؛ آشتي با سرعت لاک پشت)par Alain Gresh, Sarra Grira

Qatar-Arabie saoudite, une réconciliation à pas de tortue

par Alain Gresh, Sarra Grira

Alain Gresh Spécialiste du Proche-Orient, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont De quoi la Palestine est-elle le nom ? (Les Liens qui libèrent, 2010) et Un chant d’amour. Israël-Palestine, une histoire française, avec Hélène Aldeguer (La Découverte, 2017).

L’émir Tamim Ben Hamad Al-Thani et son père, Hamad Ben Khalifa Al-Thani à l’ouverture de la Coupe du Golfe, le 24 novembre 2019 à Doha Amiri Diwan

La crise du Golfe toucherait-elle à sa fin ? Après deux ans et demi de guerre froide entre le Qatar et certains autres membres du Conseil de coopération du Golfe, une timide voie diplomatique est à nouveau ouverte. Si des signes de bonne volonté sont donnés des deux côtés, la normalisation n’est pourtant pas pour tout de suite. Et, cette fois-ci, ce sont les Saoudiens qui sont demandeurs, plus que les Qataris.

« Nous avons vu les conséquences de l’abandon de la légitimité et du droit international dans plus d’un lieu, y compris dans notre région », expliquait samedi 14 décembre l’émir Tamim Ben Hamad Al-Thani, prince du Qatar, dans son discours d’ouverture de la 19e édition du Forum de Doha.

Difficile de ne pas voir dans cette phrase la condamnation de la politique de sanction dont le Qatar fait l’objet depuis juin 2017. Et, contrairement à ce que laissent entendre les derniers rapprochements, le retour à la normale entre Doha et Riyad n’est pas pour demain : « Il est encore trop tôt pour parler de réconciliation, affirme une source qatarie. Il n’y a pas d’accord sur quoi que ce soit. Nous voulons des solutions à long terme, pour que cette crise ne se répète pas. Et nous refusons de revenir à l’accord de 2014.» LIRE LA SUITE

 

قطر-عربستان سعودي؛ آشتي با سرعت لاک پشت

آيا بحران خليج [فارس] پايان خواهد يافت ؟ پس از دو سال و نيم جنگ سرد بين قطر و عضوهاي ديگر «شوراي همکاري خليج» [فارس]، راه ديپلوماتيک کم رمقي گشوده شده است. با آن که دو طرف نشانه هايي از حسن نيت بروز داده اند، نمي توان انتظار عادي سازي فوري روابط را داشت و اين بار، سعودي ها هستند که بيش از قطري ها خواهان تنش زدائي

روز شنبه ١٤ دسامبر، تميم بن حمد آل ثاني امير قطر در سخنراني گشايش نوزدهمين همايش دوحه توضيح داد که: «ما عواقب عدم رعايت مشروعيت و حقوق بين المللي را در بيش از يک مورد، از جمله در کشور خود ديده ايم».

در اين جمله ها تلويحا محکوم کردن سياست تحريمي که قطر از ژوئن ٢٠١٧ تحمل مي کند، ديده مي شود. به رغم خبرهايي که درمورد نزديکي هاي اخير بين رياض و دوحه و بازگشت روابط به وضعيت عادي شنيده مي شود، انتظار تحقق اين امر را براي فردا نمي توان داشت. يک منبع قطري تاکيد مي کند که: «هنوز براي صحبت کردن از آشتي خيلي زود است، در هيچ موردي توافق حاصل نشده است، ما خواهان راه حل هاي درازمدت هستيم تا اين بحران ديگر تکرار نشود و بازگشت به توافق سال ٢٠١٤ را رد مي کنيم».

با اين حال، از نيمه نوامبر، نشانه هاي متعددي از تنش زدايي نويد آشتي بين دوحه و رياض را مي دهد و اين يک سال پس از تمجيد محمد بن سلمان (MBS) وليعهد عربستان از اقتصاد قطر در اکتبر ٢٠١٨، درست پس از قتل جمال READ MORE