MACRON -AOUN : « NOUS VOULONS UN LIBAN FORT  »  

Lors d’un tête à tête de plus d’une heure avec le Président Aoun : MACRON « NOUS VOULONS UN LIBAN FORT  »  

Paris, d’Elie MASBOUNGI

Le président libanais Michel Aoun a reçu lundi à l’Élysée, par son homologue français, Emmanuel Macron. REUTERS/Stephane Mahe

 

 

 

Au premier jour de sa visite d’Etat en France, le Président Michel Aoun a assumé un programme au pas de charge avec, une cérémonie à l’arc de triomphe de l’Etoile pour rendre hommage au soldat inconnu, un tête à tête de plus d’une heure avec le Chef de l’Etat français, M. Emmanuel Macron avant de se rendre avec lui à l’IMA pour inaugurer l’exposition « Les Chrétiens d’Orient, deux mille ans d’Histoire » et revenir à l’Elysée pour un dîner officiel.

Les présidents français et libanais devaient faire des déclarations devant la presse à l’issue de leur réunion pour rendre compte des principaux sujets discutés et réaffirmer leur accord sur plusieurs points.

Le Chef de l’Etat français a tout d’abord souhaité la bienvenue à son hôte avant de déclarer que « la France a besoin d’un Liban fort » et se féliciter de la récente victoire de l’armée libanaise sur les terroristes de Daech ajoutant que notre pays va bénéficier d’une aide militaire accrue dans le cadre d’une conférence qui se tiendra dans les prochains mois avec « les partenaires » de la France.

  1. Macron a ajouté que l’aide française et internationale se traduira par un soutien financier pour que le Liban puisse régler le problème des réfugiés syriens dans le cadre d’une recherche d’une solution politique en Syrie.

Il devait réaffirmer l’engagement de la France aux côtés du Liban et sauvegarder son unité, son indépendance et son intégrité territoriale.

Il a annoncé qu’il effectuerait l’an prochain une visite au Liban, visite qui devait être ensuite évoquée par ailleurs par le Président Aoun.

Le Liban a trop souffert, a poursuivi le chef de l’Etat français qui a approuvé la politique de « dissociation » (appelée au Liban de « distanciation ») à l’égard de la guerre en Syrie, guerre à laquelle il faut trouver, a-t-il précisé, une solution politique avec le concours des pays amis et des instances internationales.

Le Président d la République française a souligné l’importance des liens de coopération franco-libanaise et plaidé pour un renforcement de cette coopération dans les domaines culturel, économique. Ajoutant que cette coopération devra s’étendre et s’accroître au niveau de la francophonie.

Répondant à l’allocution de son hôte, le Président Aoun a souligné la présence française de la France aux côtés du Liban pour « l’accompagner sur le chemin  vers son renouveau entamé depuis un an » . Il a ajouté : « Nous avons analysé la situation globale au Moyen-Orient et revu toutes les solutions de paix possibles, notamment en Syrie où apparaissent les prémices d’une solution pacifique ».

Après avoir indiqué qu’il avait évoqué avec le Chef de l’Etat français le conflit israélo-arabe et le refus d’Israël d’accepter la solution des deux Etat, il  a parlé des violations incessantes du territoire libanais pat Israël.

Pour ce qui est de la crise des migrants, le Président libanais  a préconisé le retour immédiat des réfugiés syriens  d’autant, a-t-il dit que « la plupart des régions d’où ils sont venus sont maintenant sécurisées ».

« Nous ne voulons pas attendre leur  retour volontaire car ils n’ont pas le statut de réfugiés politique dans notre pays ».

Il  a encore dit : « J’ai demandé au Président Macron d’appuyer la candidature du Liban aux Nations Unies pour être le siège permanent d’un  dialogue entre les civilisations afin de faire face au terrorisme ».

Le Chef de l’Etat libanais a conclu, après avoir confirmé qu’il avait invité son homologue français à visiter le Liban, que la rencontre avec le Président Macron  avait  donné lieu à un accord pour le renforcement de la coopération franco-libanaise à tous les niveaux, notamment  diplomatique, économique  et culturel et qu’il a avait remercié son homologue pour son soutien à l’armée libanaise.