LIBAN : LA CHARRUE DEVANT LES BŒUFS….

Centrer l’activité politique libanaise autour du nom du prochain Président serait en quelque sorte « mettre la charrue devant les bœufs ».

Explication : tout candidat qui ferait l’objet d’un consensus ou d’un soutien majoritaire se trouverait dans la même impasse, face aux mêmes obstacles. Il ne pourrait pas, du seul fait de se s’installer à Baabda, trouver une solution miracle ou une issue basée sur la « démocratie consensuelle ». Cette formule libanaise que d’aucuns qualifient d’aberration puisque contraire à la règle de la majorité qui gouverne et l’opposition quisurveille et sanctionne.

Le fond du problème (et de l’abîme…qui nous attend) est que le monde change sans que nos dirigeants en mesurent l’ampleur. Le Libanais moyen aussi. Il change à divers niveaux et à une vitesse vertigineuse que le citoyen honnête n’arrive à suivre.

Mais laissons celui-ci de côté pour constater que le temps n’est plus à attendre le salut de l’extérieur. Le monde d’aujourd’hui ne peut plus permettre aux amis de l’extérieur de décider pour nous ni même de nous aider à éviter le pire.

Les grandes et moyennes puissances, les pays dits amis et notre « grande soeurla France » ont en ce moments d’autres priorités qu’il serait superflu de citer ici.

Le salut doit donc venir des tréfonds de notre conscience nationale et tout le monde sait que la difficulté est là.

Devant l’impasse totale actuelle, il reste quand même un faible espoir.

Celui de voir un candidat « atypique » capable d’affronter les uns et les autres et notamment – pourquoi ne pas le désigner – le Hezbollah pour tracer les lignes qui, dans le cadre d’un esprit positif et un climat non belligérance, aboutirait au moins à un modus vivendi. Et pour s’asseoir autour d’une table avec le « Parti de Dieu, il faudrait qu’il dispose d’une force armée avec du matériel moderne.

Et c’est à partir de là que l’on pourrait – peut-être – arrêter la chute vers les « fosses desmariannes » et redonner l’espoir d’une survie au Liban et à tous ses fils.

Pourquoi ne pas dire les choses clairement. Le général Joseph Aoun avec un soutien politico-logistique des « Grands » et des moins grands est cet homme-là.

Reste à mettre les haines de côté pour que le Liban ne soit pas rayé de la carte…