Dans la nuit du 20 au 21 mai, le troisième conflit armé entre Israël et le Hamas palestinien a pris fin aussi brusquement qu’il avait débuté, douze jours plus tôt. Comme toujours, les deux protagonistes revendiquent la victoire. Et ils ont raison ! Évidemment, ce n’est pas sur le volet militaire que porte l’analyse. Si Israël s’était comporté comme le Hamas, voire comme la coalition occidentale face à DAESH, la chose aurait été entendue en deux jours, mais avec des dizaines de milliers de morts côté palestinien. Et sans « dôme de fer » pour arrêter 90 % des bombes volantes palestiniennes, la réponse israélienne aurait été d’un tout autre acabit.
De part et d’autre, ce conflit a été traumatisant pour les populations. Il faut se mettre à la place des Palestiniens recevant sur leur téléphone un SMS de l’armée israélienne leur demandant de quitter leur maison avant une attaque (certes, aucune autre armée ne le fait) ou des populations israéliennes entendant les sirènes annonçant l’arrivée possible d’une roquette d’ici une minute. Cela laissera des traces, surtout dans la ville moderne et ouverte de Tel-Aviv, où en 2014, les habitants continuaient à siroter leur boisson aux terrasses des cafés pendant que les localités proches de la bande de Gaza étaient sous le feu du Hamas. LIRE LA SUITE