LES VANNES MIGRATOIRES DE M. ERDOGAN

Immigration : Vous avez dit « une chance pour la France » ? 

Quel est ce « grand visionnaire » qui disait que l’immigration est une chance pour la France…

Il voulait probablement dire une chance… pour les immigrés.

A ce sujet on peut lire sur les pages d’un récent numéro de « Valeurs Actuelles » attribuées au chroniqueur du magazine Guillaume Bigot :

« Pour que l’immigration soit un succès, encore faut-il que quatre conditions soient réunies : que la terre d’accueil ne connaisse pas de chômage, que les femmes autochtones fassent suffisamment d’enfants, que le peuple accueillant soit très patriote et qu’enfin la question de l’immigration soit soumise à référendum. Autant de conditions que la France ne remplit pas ».

La situation étant ce qu’elle est en cette fin de 2020, l’immigration vers la France et l’Europe relève plutôt d’une catastrophe annoncée que d’un succès.

Autour et alentour de ce cher vieux continent, l’actualité ne présage rien de bon, pour ne pas dire un péril déjà en la demeure.

Erdogan ne peut plus, malgré les larges subsides qu’il reçoit de l’Europe – et qu’il juge d’ailleurs insuffisants – endiguer le flot des clandestins venus de l’Est et affirme que la Libye où il a pris pied depuis un moment pourrait ouvrir les vannes aux candidats de l’Afrique profonde. 

Les litiges politiques teintés de divergences religieuses avec la France et la CE ne laissent pas entrevoir une détente pour demain. D’autant que le sultan néo-ottoman est loin d’être dans une situation confortable.

Et pour cause. Se projeter comme puissance régionale méditerranéenne et moyen-orientale avec un pied en Syrie –  et un orteil au Liban – un autre pied en Libye, un vieux contentieux à Chypre, des relations équivoques avec l’islam arabe et ses pôles égyptien et saoudien. Il faut ajouter à tout cela la rivalité millénaire avec l’empire perse, chiite de surcroit. Un enlisement qui invite à une fuite en avant plutôt qu’à un compromis salvateur.

L’incapacité de l’Europe à trouver une entente minimale en matière d’immigration, l’agitation islamiste en orient et en Afrique, les séquelles socio-économique de la pandémie « coronalienne » laissent entrevoir une des décennies les plus noires de l’histoire moderne. Nul besoin d’être un politologue chevronné pour le savoir.

Le plus désolant est de voir comment les intérêts des grandes et moyennes puissances aveugler les grands et les moins grands de ce monde.

Sans voir ni s’émouvoir du monstrueux déferlement migratoire qui menace l’Europe avec en premier ses pays limitrophes.

Vous avez dit « une chance pour la France » ?