Le porte-parole du Quai d’Orsay : le Liban est un pays fragile

WP1-Orient le JourLe porte-parole du Quai d’Orsay : LE LIBAN EST UN PAYS FRAGILE

WP1-diplomatieUne source militaire autorisée affirme que le contrat des trois milliards n’a pas encore été signé par les Saoudiens

Commentant la visite que vient d’effectuer au Liban l’émissaire français Jean-François Girault, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Romain Nadal a déclaré lors de son point de presse d’hier vendredi que la France s’inquiète de la gravité de la situation au Liban en raison notamment de la vacance présidentielle,  du drame des réfugiés et de la tension dans la région des fermes de Chebaa.

« Le Liban est un pays fragile », a dit notamment M. Nadal qui a précisé, en réponse à une question, que M. Girault n s’est pas rendu au Liban  avec un plan précis mais avec l’intention de prendre contact avec les diverses parties libanaises pour parvenir à une sortie de crise.

« Chaque jour qui passe est une perte de temps et est un facteur d’aggravation de la situation » a laissé entendre le porte-parole du Quai d’Orsay qui a affirmé que les efforts diplomatiques français se poursuivront sans relâche.

Dans les cercles proches du Quai d’Orsay, on estime que l’inquiétude de la France s’accroît du fait que tien n’est fait au plan interne libanais pour faciliter l’élection d’un nouveau président sinon des dialogues entre diverses forces politiques libanaises, dialogue bénéfique certes mais pas assez intense pour que l’on voit le bout du tunnel.

Par ailleurs, des responsables français estiment que la France peut avoir la conscience tranquille au niveau du contrat franco-saoudien d’aide militaire au Liban (le projet des trois milliards offerts par l’Arabie Saoudite) et affirment que cette affaire « est désormais derrière nous » alors que, selon des sources militaires fiables la signature de la partie saoudienne n’est pas encore acquise et encore moins le paiement par Ryad des 5pour cent de la valeur totale du contrat.

Du côté officiel français une opacité incompréhensible est affichée dès lors que des responsables du Quai d’Orsay ou de la rue Saint Dominique (siège du ministère de la défense) sont interrogés sur le sort de cet accord tripartite. Tout juste des propos qui se veulent rassurants annonçant sans plus de précisions que les premières livraisons d’armement français sont attendues à Beyrouth au cours du premier trimestre de cette année.

 Côté saoudien, des personnalités proches de Ryad affirment que le contrat des trois milliards a été signé depuis belle lurette et que la balle est désormais dans le camp français… et libanais.

A ne rien comprendre… ou plutôt à bien comprendre l’inquiétude française et les propos de M. Nadal sur la « fragilité » du Liban.