Près d’un an après l’explosion qui avait fait plus de 200 morts dans la capitale libanaise, l’enquête en cours n’a toujours pas déterminé les responsables de cette catastrophe.
Les forces de sécurité ont tiré, mardi 13 juillet, des gaz lacrymogènes contre des manifestants en colère protestant devant la résidence à Beyrouth d’un ministre accusé de bloquer l’enquête sur l’explosion survenue dans le port de la capitale libanaise il y a environ un an. Un nombre encore indéterminé de manifestants ont été blessés, la plupart par inhalation de gaz lacrymogènes, selon les médias locaux. Les forces de sécurité ont fait état d’une vingtaine de blessés dans leurs rangs.
Les proches des victimes de l’explosion du 4 août 2020 au port de Beyrouth, qui a tué plus de 200 personnes, ont commencé à manifester dans l’après-midi avant d’être rejoints par des dizaines d’autres manifestants en soirée. Les protestataires ont tenté de forcer l’entrée de l’immeuble du ministre de l’intérieur par intérim, Mohamed Fahmi, et la police antiémeute présente en force a fait usage de bâtons et de gaz lacrymogènes pour les repousser. La manifestation se poursuivait en fin de soirée.
Des secouristes ont soigné sur place des manifestants suffoquant sous l’effet du gaz lacrymogène. Un homme a été blessé à la tête dans un affrontement avec des membres des forces de sécurité.
Plus de 200 morts et 6 500 blessés
Le 4 août 2020, la gigantesque déflagration a été déclenchée par un incendie dans un entrepôt au port qui abritait des tonnes de nitrate d’ammonium stockées « sans mesures de précaution » de l’aveu même des autorités. Outre les plus de 200 morts, l’explosion a fait plus de 6 500 blessés et détruit des quartiers entiers de la capitale libanaise. LIRE LA SUITE