Le Liban propose une stratégie pour éradiquer « Daech »

logocom2A la conférence de Paris sur l’Irak : Le Liban propose des mesures et une stratégie pour éradiquer « Daech ». http://www.lorientlejour.com/article/886266/le-liban-reclame-leradication-de-lei.html Des quarante pays ayant participé hier au Quai d’Orsay à la conférence internationale sur l’Irak le Liban a été probablement le plus souple et la plus constructive dans le mesure où il a pleinement adhéré aux engagements pris tout en formulant ….

des recommandations visant à amplifier et à préciser l’action de la communauté internationale. 

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Photo souvenir devant le Quai d’Orsay : on reconnaît, entre autres, les présidents irakien et français Fouad Maassoum et François Hollande, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et ses homologues saoudien et français, Saoud el-Faycal et Laurent Fabius, ainsi que le secrétaire d’État américain John Kerry. Et, au troisième rang, notre ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil. AFP Photo /Pool/ Michel Euler

Dans son discours à la tribune (voir le texte intégral par ailleurs), le ministre des Affaires étrangères M. Gebrane Bassile recommandé l’éradication de «Daech » militairement et idéologiquement avec la participation  de tous les pays et non seulement des pays présents à la conférence de Paris. Il a rappelé que cette organisation terroriste « met notre existence en danger »   et que tous les moyens doivent être mis en œuvre pour éliminer ce fléau.Le ministre a préconisé des mesures (immédiates, à court terme et à long terme)et une stratégie  globale en trois points pour que la guerre contre « Daech » et tous les groupes similaires soit conduite dans les meilleures conditions jusqu’à la victoire.

Autre propos concernant le Liban : ceux du Président François Hollande qui a consacré un paragraphe de son discours à notre pays.

Je veux alerter à l’occasion de cette conférence,  a dit le Chef de l’Etat, sur l’urgente nécessité de préserver l’unité et la souveraineté du Liban car ce pays accueille près de 2 millions de réfugiés syriens. Hollande a poursuivi : «Avec l’Arabie Saoudite, nous avons décidé » de soutenir l’armée libanaise dans son effort d’équipement pour assurer là encore la sécurité, l’unité du Liban. Je sais aussi que sous l’égide du secrétaire général des Nations Unies, le groupe de soutien au Liban coordonne l’aide internationale en direction de ce pays ».

Pour en revenir au chef du Palais Bustros, il s’est entretenu en marge de la conférence avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry et avec ses homologues homologue russe et saoudien, M. Lavrov  et l’émir Saoud Al Fayçal pour expliciter certains points de la position libanaise et souligner la gravité des conséquences du phénomène « Daech » sur le Liban. Il a évoqué ces mêmes thèmes en fin d’après midi lors d’une rencontre en « off » avec un groupe restreint de journalistes libanais, arabes et français répondant à leurs questions et insistant sur l’urgence d’une montée en puissance de l’action engagée à Paris. Le ministre a rappelé les conséquences sur le Liban de toute action contre « Daech » invitant les acteurs d’une telle action à mieux comprendre les nuances du phénomène terroriste selon qu’il agisse en Irak, en Syrie ou encore au Liban.

Rappelant que le Liban est pleinement engagé par la déclaration de Paris, le ministre a estimé que la conférence de Jeddah sur le même sujet était plus élaborée. A la question d’un journaliste sur l’argument laissant croire que le retard apporté à la concrétisation de l’accord saoudo-français sur l’aide à l’armée libanaise (le projet des trois milliard de dollars) pourrait avoir pour cause l’absence d’un Président au Liban, M. Bassile a répondu que cet argument ne tient pas et que le gouvernement peut assumer les responsabilités et prérogatives du Chef de l’Etat.