Edito : Coupe du Monde, le Qatar a déjà gagné…

Cette coupe du monde est probablement celle qui aura fait couler le plus d’encre.

On pourrait dire, par ailleurs, qu’à la tête de l’équipe organisatrice, Cheikh Tamim a déjà gagné un autre trophée. Celui d’avoir fait entrer les pays du Golfe dans l’ère de la modernité. Rien qu’à voir ces tribunes multicolores et ce public multi-ethnique en terre wahabite, on réalise la valeur du pari déjà gagné par Doha. Contre vents et marées, contre les plumes les plus redoutables de la presse mondiale unies par la même haine de l’Arabe sur son chameau, du pétrole et de sa puissance devenue civilisatrice. Ce « soft power » admirablement manié et osé par Tamim.

Et lorsque les mille et un feux s ’éteindront on évaluera à sa juste valeur le triomphe de la petite presqu’île qui aura ouvert une page glorieuse à la pointe de la décennie. Une victoire et un rêve que partagent déjà les grands et moins grands des royaumes des sables.

Demain et même aujourd’hui, avant la tombée du rideau de la plus grande fête du football, les princes et rois de la région se bousculent au portillon des événements les plus prestigieux et aussi les plus insolites. A commencer par le rêve de MBS d’organiser des jeux olympiques dans la zone montagneuse d’Abha où la neige est au rendez-vous depuis toujours.

La ville « linéaire » du futur et les vergers de « Neom » ne sont plus l’utopie que l’on croyait. Il faudra aller sr place pour le croire et voir le début de la concrétisation de cet autre nouveau monde.

Suivront certainement Bahrein, les petits émirats dont on oublie si souvent les noms et aussi le légendaire sultanat d’Oman où l’on parle déjà d’un grand salon des techniques avancées de l’armement, de la stratégie et de la défense, ces trois paramètres des guerres et paix de demain.

Là se concrétiseront les lendemains enchanteurs que par ailleurs on tente de « bricoler » avec des accords qui n’engagent que leurs signataires…

Pour oser le grand pari il faut user du droit de rêver…