Drôles de drones…..

WP1-Orient le JourLes drôles de drones dans le ciel de Paris : LES AUTORITES SE VEULENT RASSURANTES MAIS CRAIGNENT LE PIRE

urlCes drôles de drones qui survolent depuis quelques mois la capitale française en s’attardant au dessus de sites et monuments dits sensibles ne semblent pas inquiéter outre mesure les Parisiens plus intéressés aujourd’hui par le maintien pour au moins un trimestre du plan « Vigipirate » à un degré de grande vigilance.

On aurait pourtant pensé  qu’au moment où la grande priorité est donnée à la lutte contre le terrorisme, ces objets volants évoluant à basse altitude causeraient sinon une panique du moins une vive émotion au niveau des habitants.

Les médias en parlent certes, photos et commentaires à l’appui, mais les autorités tentent de relativiser les choses mettant en avant le fait que ces aéronefs de poche ne pourraient pas, du moins dans leur configuration actuelle, constituer une menace terroriste réelle. Pour diverses raisons dont l’autonomie limitée tant pour les temps de vol que pour les charges qu’ils peuvent transporter.

Outre les particuliers amateurs de pilotage à distance, les drones légers sont actuellement utilisés par des professionnels de l’immobilier, des organisateurs d’événements ou de fournisseurs d’images exceptionnelles de diverses spécialités et à divers usages.

Alors que des parlementaires proposent des législations obligeant les acquéreurs de drones à les enregistrer à l’instar de tout véhicule ordinaire, des milieux sécuritaires affirment que ces appareils à autonomie et charge limitées ne représentant pas un danger majeur sinon des violations de l’espace aérien d’entreprises ou de propriétés.

Un drone chargé de plus de deux kilos consommerait plus d’énergie et ne pourrait donc pas aller très loin, ce qui faciliterait le repérage du « pilote ».

Cela n’empêche pourtant pas la mise en place d’un système d’observation et de surveillance, ne serait-ce qu’aux abords de centrales nucléaires ou de sites militaires spécifiques dans diverses régions de France.

L’arrestation et l’interrogatoire, il y quelques jours, de journalistes de la chaîne anglophone d’Al –Jazeera qui pilotaient un drone à partir du « Bois de Boulogne » a permis de savoir que ces pilotes du dimanche (pardon… du vendredi…)  voulaient réaliser un  «scoop » journalistique et tester au passage la vigilance des autorités françaises. Ils devaient être aussitôt être remis en liberté suite à une intervention de l’ambassade de Qatar…

Pour le moment, les services de sécurité compétents redoublent de vigilance par une multiplication des poursuites et des interrogatoires pour prévenir tout acte de malveillance, notamment un passage à l’étage supérieur. C’est-à-dire l’utilisation de drones à ailes de longue portée plutôt de des appareils à hélices dont la capacité de nuisance reste limitée.

En tout état de cause, les autorités policières et le gouvernement sont de plus en plus embarrassées face à une opinion publique qui craint et qui est en droit de craindre le pire…