CONFERENCE A DIX A PARIS SUR L’APRES ALEP

WP1-Orient le JourSous le label de « pays affinitaires » : CONFERENCE A DIX A PARIS SUR L’APRES ALEP

EMParis le 10 décembre, E.Masboungi

 

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La conférence des pays dits « affinitaires » sur la Syrie devrait avoir lieu sous la présidence du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault. John McDougall/AFP

Une conférence sur la Syrie de dix pays « affinitaires » aura lieu aujourd’hui samedi  au Quai d’Orsay sous la présidence de M. Jean-Marc Ayault, ministre des affaires étrangères et du développement international et en présence de neuf autres homologues du chef de la diplomatie française.

Il s’agit de MM. John Kerry (USA) Frank Walter Steinmeier (Allemagne), Mohammed  Ben Abdel Rahman Al Thani (Qatar), Boris Johnson (G.B.) Mevlut Cavusoglu (Turquie, de représentants saoudien, italien et jordanien, émirati et Mme  Federica Mogherini, haute représentante de l’UE.

MM Riad Hijab et Brita Haji Hasan, respectivement  coordonnateur du  haut comité de l’opposition syrienne  et président du conseil local, d’Alep participeront à cette réunion.

Hier, un responsable du Quai d’Orsay a évoqué cette réunion devant un groupe de journalistes  affirmant qu’après les développements militaires d’Alep, on pouvait dire que le régime et ses alliés russe et iranien ont gagné une bataille mais que le la crise syrienne n’a pas été réglée pour aurtant.

Il a souligné que la réunion d’aujourd’hui au Quai d’Orsay examinera la situation humanitaire et la conjoncture politique sous l’angle de la reprise des négociations sur l’avenir de la Syrie.

Sur le premier point, on parle de deux couloirs humanitaires, a dit le diplomate,  mais il est difficile de savoir comment les choses vont se dérouler car il faut rester prudent et réfléchir sur l’enjeu humanitaire du fait qu’il ya aura un grand nombre de civils à évacuer et à gérer.

Alep ne doit pas faire  oublier le reste, a encore dit le responsable du Quai qui a estimé que la logique de guerre totale est encore voulue par le régime et ses alliés russe et iranien.

Autre enjeu :  la reprise de la négociation après la modification du rapport des forces sur le terrain qui montre une opposition affaiblie sans toutefois une acceptation de la supériorité de la Russie.

Reprendre les négociations sur la base de la résolution des Nations Unies bloquée par les vétos russe et chinois. Penser aussi à Rakka où le front est encore chaud et demander aux USA et à la coalition internationale d’agir dans ce bastion syrien comme elle le fait à Mossoul. Réfléchir sur la présence kurde dans cette zone et sur les moyens d’éviter que les peshmergas s’imposent à Rakka et sa région.

L’idée de « récupérer » des forces arabes pour gérer cette zone sera également évoquée aujourd’hui à Paris.

Le principe « pas de gagnant en Syrie » sera mis en avant et la recherche d’une opposition syrienne crédible et représentative sera mise sur le tapis tout en rejetant les oppositions soutenues par le régime syrien et les Russes. Mais, conclut le diplomate, il faudra s’opposer à la reconquête de toute la Syrie par le régime ou par une coalition extérieure. Négocier avec le régime par l’entremise de l’émissaire onusien, M. de Mistura et avec les autres (Iran, Russie) directement en vue de concrétiser une transition acceptable par toutes les parties.

Telles sont donc les idées et questions à examiner aujourd’hui au Quai d’Orsay par les « dix » en présence de MM. Riad Hijab et Brita Haj Hasan qui rencontreront, parallèlement aux débats de la conférence des représentants des ONG présentes sur le terrain en Syrie.