Bilan de la visite du Président Salam en France

WP1-Orient le JourBilan de la visite du Président Salam en France FINALISATION DU PROCESSUS DE L’AIDE MILITAIRE AU LIBAN ET  FERME SOUTIEN DE PARIS A TOUS LES NIVEAUX

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François Hollande accueille le Premier ministre libanais Tammam Salam sur le perron de l’Elysée, le vendredi 12 décembre 2014. AFP PHOTO / PATRICK KOVARIK

Rencontres et entretiens au plus haut niveau hier au dernier jour de la visite en France du Président Tammam Salam puisque la journée a débuté par un tête-à-tête d’une heure à l’Elysée avec le Président François Hollande suivi dans l’après-midi par une visite à l’hôtel Matignon où il a été accueilli par son homologue, M. Manuel Valls.

En milieu de journée, le chef du gouvernement libanais a donné au Georges V une conférence de presse au cours de laquelle dressé un bilan de sa visite, notamment autour des trois axes dominants définis au début de sa visite. A savoir l’urgence de la concrétisation de l’accord franco-saoudien d’aide militaire au Liban (Les trois milliards de dollars offerts par l’Arabie Saoudite), le problème que pose la présence au Liban d’un million et demi de réfugiés syriens et le blocage de l’élection d’un nouveau Président de la République.

Tant dans sa déclaration en quittant l’Elysée qu’au cours de sa conférence de presse, le chef du gouvernement libanais a affirmé que la France est consciente de la gravité de la situation au Liban et désireuse d’aider le pays du Cèdre  à sortir de l’impasse et à faire face au danger terroriste qui menace le pays, danger affronté par l’armée et les forces de sécurité libanaises.

« Nos vaillants soldats ont réussi à vaincre le terrorisme sur notre territoire », a dit notamment M. Salam qui a souligné l’urgence des livraisons de matériels et d’armes dans le cadre de l’accord des trois milliards conclu il y environ un an et signé il a seulement un mois. Il a affirmé à cet égard qu’au cours d’une réunion tenue jeudi au ministère de la défense, rue Saint Dominique par les ministres français et libanais de la défense, respectivement M. Jean-Yves Le Drian et M. Samir Mokbel, la dernière touche a été apportée au document portant application d’un document dit « configuration et mécanisme des livraisons du matériel français après une dernière retouche à la « shopping list » et le calcul des parités du dollar et de l’euro, document  qui devra être contresigné dans un délai maximum d’un mois par le gouvernement saoudien.

Sur le problème des réfugiés syriens, M. Salam a pu convaincre ses interlocuteurs français du danger qu’il pose au Liban aux plans humanitaire, sécuritaire et économique. Il a relevé que l’aide internationale aux réfugiés décidée lors de diverses conférence de soutien au Liban n’a pas encore été concrétisée ou presque.

Pour ce qui est du blocage au niveau de l’élection présidentielle, le chef du gouvernement a indiqué qu’il avait expliqué au  Président Hollande et aux autres responsables français (Le Président de l’Assemblée Nationale, M. Claude Bartolone, les membres de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée Nationale et hier au premier ministre Emmanuel Valls les raisons du blocage remerciant la France pour son aide sur le dossier du fait des voyages au Liban et dans la région de M. Jean-François Giraud (il effectuera son deuxième périple dans la zone avant Noël avec, a-t-il confié à « l’Orient Le Jour » deux escales importantes à Téhéran et Ryad).

Parallèlement à ses entretiens sur l’aide militaire et sur la question du terrorisme, M. Salam a affirmé qu’il n’existe dans aucune région du Liban un climat favorable aux agissements des extrémistes et que l’ensemble du peuple libanais prône et pratique la modération, ce qui constitue  la meilleure garantie de l’indépendance, de la sécurité et de la souveraineté du Liban.

A l’heure des questions-réponses, le chef du gouvernement a laissé entendre que toute aide militaire ou technique à l’armée libanais est la bienvenue ajoutant que le Liban accepterait volontiers des aides telles que les postes d’observation frontaliers offerts par la Grande Bretagne à frontière nord-est du Liban.

Sur l’activité du gouvernement libanais, le premier ministre a dit qu’il fait de son mieux grâce à la coopération de ses composantes ajoutant que le fonctionnement normal des institutions ne sera possible qu’après l’élection d’un nouveau Président de la République.

Dans l’après midi, le président Salam a reçu au Georges V le ministre de la Défense, M. Jean-Yves Le Drian et a discuté avec lui des dernier développements au sujet de la fourniture de matériel à l’armée libanaise. Le ministre a confirmé que le document intitulé « configuration et mécanisme des livraisons » a été signé et envoyé à Ryad et qu’il faut espérer que les premières livraisons d’armes et de matériel français pourraient avoir lieu en février prochain.